Au cycle 3, il faut centrer le travail sur la langue écrite, sur le rôle et le fonctionnement de l’écriture. Par exemple: produire un résumé de quelques lignes, ou copier une chanson,

Le cycle 3 est le cycle où l’élève apprend à gérer davantage de contraintes liées à l’activité scripturale.

L’enseignant doit:

  • faire place aux différentes fonctions de l’écriture et ses différentes formes. Mettre en place des situations de communication (expéditeur, destinataire.. ) et observer les incidences sur la manière d’écrire comme écrire pour décrire, pour correspondre, pour raconter, pour se présenter, pour retenir….
  • multiplier et diversifier les interactions lire-écrire. Lire un texte écrit par un élève lors d’un travail en projet par exemple.
  • ne pas prendre ne compte ou valoriser le seul produit fini mais le processus qui permet la production d’écrit.
  • considérer les élève comme des sujets écrivant, construisant ou ayant déjà construit un rapport à l’écrit.
  • échelonner l’enseignement de l’écriture:
    • découverte, observation, familiarisation en PS. PS et GS
    • essais d’écriture autonome, code, graphie
    • culture de l’écrit.

Ecrire au cycle 2 c’est devoir faire face à des contraintes multiples. C’est une activité à la fois linguistique, cognitive et grapho-motrice. Les compétences sont mobilisées simultanément.

L’objectif du cycle 2 est que l’élève élabore un texte cohérent d’une demi page, organisé, ponctué et pertinent ou adressé à un destinataire . Il doit améliorer son écrit sur le plan orthographique.

Les différentes contraintes sont :

  • la contrainte linguistique et textuelle (type de texte, discours, genre littéraire, .): les règles de syntaxe, de sémantique, la morphologie et l’orthographe des mots.
  • la contrainte psycholinguistique ou cognitive: le maintien de l’attention, la mémorisation, l’anticipation, la conception)
  • la contrainte sémio-scripturale: c’est le savoir du fonctionnement des signes écrits: graphèmes codant les phonèmes, le sens de l’écriture, les lettres de l’alphabet (encodage)
  • la contrainte sémio- sociale: elle concerne la fonction de l’écrit dans la société (garder des traces, communiquer)
  • la contrainte liée aux outils et supports: crayons, cahier, écran..
  • la contrainte imposée par la situation (longueur, durée, consigne..) , parce que le scripteur a déjà écrit.
  • la contrainte affective (implication, gout/ dégoût..)
  • la contrainte sur la fonction lecture/ écriture: encodage/ décodage.

Les conséquences de mettre tout cela en jeu sont des difficultés au niveau de la connexion et des difficultés au niveau de la cohésion. On s’aperçoit alors clairement de l’importance d’automatiser le geste d’écriture.

Au cycle 2, on veillera à mettre en place une pratique quotidienne dès le CP: phrase du jour, jogging d’écriture, écrits courts type charade.

Il existe également des écrits intermédiaires ou de travail comme la narration de recherche en maths ou dans les cahiers de sciences, les schémas. Ces derniers sont l’instruments de pensée du travail scolaire. le premier point de vu de l’élève.

On utilise aussi l’écrit pour manifester sa compréhension dans le cadre de la lecture ou dans des projets d’écriture longue.

En cycle 2, l’accent est mis sur la relation graphie-phonie, la calligraphie, la mémorisation des mots et le découpage en mots, la reproduction et la production d’écrit. Au CP , il faut alléger la tâche de l’élève et limiter le nombre de contraintes simultanées. 

 

 

Pour comprendre un texte il faut:

  • comprendre 99% du vocabulaire,
  • mémoriser les différents événements,
  • hiérarchiser les informations mais en même temps retenir les détails,
  • relier les informations entre elles pour en comprendre de nouvelles. Soit des informations textuelles, soit des information liées à la connaissances du monde ( = faire des inférences),
  • combler les ellipses,
  • interagir avec le texte (sentiment, culture, ..)

Pour se faire, l’élève doit être capable de:

  • savoir déchiffrer,
  • avoir mis en mémoire un certain nombre de mots,
  • utiliser ses connaissances personnelles et références culturelles,
  • prélever des informations,
  • connaitre du vocabulaire.

On distingue 3 types de compréhension:

  • EXPLICITE ou la compréhension de la macrostructure ( la recherche du schéma narratif)
  • IMPLICITE ou inférentielle (très enseignée): des inférences culturelles, logiques, explicites.
  • INTERPRÉTATIVE

Les écueils les plus fréquents de la compréhension de texte sont :

  • la compréhension d’un mot à partir de sa morphologie ou à travers le contexte, comprendre la dimension polysémique d’un mot et reconnaître les expressions figurées.
  • comprendre les reprises anaphoriques ,

Les inférences peuvent être sur le lieu, l’agent, le temps, l’objet, l’action, la catégorie, cause/effet, sentiment..

 

Au cycle 3 il est attendu que l’élève soit capable de: 

  • renforcer sa fluidité de lecture, 
  • comprendre un texte littéraire et l’interpréter, 
  • comprendre des textes, documents et images et les interpréter, 
  • contrôler sa compréhension et adopter un comportement de lecteur autonome.  

 

Lire c’est explorer l’écrit de manière non linéaire. 

Pour comprendre un texte l’élève doit développer un certain nombre de compétences:

Compétences de décodage: c’est à dire une procédure d’identification des mots écrits. Une reconnaissance visuelle, auditive et sémantique. Si le décodage est laborieux la compréhension s’en trouve affectée, au début l’enseignant décharge l’élève de cette partie en prenant en charge la compréhension à l’oral.

Compétences lexicales qui facilitent le processus de compréhension.

Compétences linguistiques: c’est la connaissance relatives aux codes de la langue/ lexique, syntaxe et grammaire textuelle.

Compétences référentielles : il s’agit des savoirs encyclopédiques indispensables à la contextualisation d’un propos et à la construction du monde de références. L’élève doit être capable d’identifier la finalité de l’acte de lecture, mais également d’identifier le thème du propos, de distingue les informations utiles et les sélectionner.

Lire c’est choisir

Compétences narratives: la compréhension du récit suppose la construction d’une représentation mentale au terme d’un processus cyclique d’intégration des nouvelles informations aux anciennes. C’est une démarche de tri intégratif (conserver en mémoire les informations importantes et rejeter les autres) . Elle est bornée par les limites et les capacités attentionnelles de l’enfant et sa mémoire de travail.

Connaissances des élèves+ but+ données du texte = représentation mentale ( se fabriquer un film dans la tête)

L’enseignant apporte à la représentation mentale de l’élève les compétences langagières pour lui permettre d’aboutir à une narration construite.

 

Compétences inférentielles: le rôle central des processus inférentiels est celui des connaissances antérieures. C’est à dire que l’élève est capable de repérer les références que fait un texte à des événements, des situations ou des choses qui n’y sont pas cités.  Il va pouvoir tirer des conclusions qui ne sont pas explicitement écrites dans le texte et lier à des informations sur la base de ses propres connaissances.

 

 

 

 

 

 

Tout d’abord il faut être attentif à la méthode de lecture proposée:

La méthode interactive proposera de vrais textes extraits de la littérature alors que la méthode syllabique proposera un texte artefact saturé du phonème étudié.

  • Observer le travail sur le code alphabétique:  quelle est l’entrée privilégiée (le son ou la lettre)?  quelle est la part de la l’identification du phonème et de ses graphèmes? Y a t-il un travail sur la syllabe? Y a-t-il un travail sur la combinatoire (association de syllabes pour former de nouveaux mots)?
  • Observer le travail sur le code orthographique: détailler le travail effectué sur le mots (mémorisation de l’orthographe des mots, celui effectué sur la reconnaissance de morphogrammes (graphèmes marquants le genre).
  • Observer le travail sur le code syntaxique:  le travail sur l’ordre des mots dans les phrases, sur le types et les formes de phrase la ponctuation et le code extra-alphabétique.
  • Observer le travail sur le compréhension: la part de code versus la part de compréhension, les supports utilisés (texte, phrases) l’intérêt en terme de diversité, de qualité de langage,…Indiquer s’il y a un travail sur l’implicite du texte ou s’il s’agit seulement de décodage. Se demander si la compréhension orale des élèves est sollicitée ( reformulation, récits, inférences).
  • Observer le travail sur l’écriture: Quelle est la part d’écriture de l’élève? fait on interagir lecture/ écriture?