Au cycle 2: Les fonctions dans la phrases sont abordées intuitivement,c’est à dire non explicite.

Identifier les principaux constituants d’une phrase simple en relation avec sa cohérence sémantique (de quoi on parle, ce qu’on en dit)

Il s’agit ici pour l’élève de comprendre le fonctionnement de la langue. AU cycle 2, l’accent est mis sur les classes de mots.

Au cycle 3: Les fonctions dans la phrase sont abordées explicitement.

Identifier les principaux constituants d’une phrase simple en relation avec son sens. C’est à dire comprendre le fonctionnement de la langue.

Identifier les constituants d’une phrase simple en relation avec sa cohérence sémantique.

Terminologie employée: sujet du verbe, complément du verbe ( non supprimable non déplaçable), complément de phrase (lieu, temps, manière), complément du nom.

1.Le sujet

C’est à partir du verbe que la fonction sujet peut être définie. Pour ce faire la reconnaissance du verbe est acquise par les élèves (exercice de tri répétés).

Il faut mettre en place des exercices ayant pour objectif de faire comprendre à l’élève que le verbe ne s’écrit pas pareil selon le sujet (pluriel ou singulier).

Il faut prévoir des séances d’observations, faire produire des phrases, analyser des phrases rencontrées à l’occasion de lecture, élaborer des affiches qui montrent la variation du sujet par sa nature (nom, groupe nominal, pronom) et sa position .

Ritualiser les observations avec des dictées de phrases fréquentes (occasion de faire varier le sujet en nombre, nature, place) . En CE1/CE2 procédera à une reconnaissance intuitive: Qui fait l’action?

2. Le complément du verbe

L’élève doit être capable de reconnaître et d’identifier dans des contextes simples les principaux compléments du verbe. A savoir: les compléments construits directement ou avec une préposition.

Il faut faire des observation des structures verbales en utilisant la préposition comme critère de classification et travailler l’opération de pro-nominalisation pour faciliter la classification.

Au cycle 2: en fin de cycle, l’élève doit être capable de:

  • identifier les principaux constituants d’un phrase simple en relation avec sa cohérence sémantique (de quoi on parle, ce qu’on en dit)
  • identifier le GN, GV et classer les mots,
  • reconnaître les phrases négatives et affirmatives,
  • se servir de la ponctuation en fin de phrases et signes du discours rapporté.

Au cycle 3: l’étude de la langue s’appuie comme au cycle 2 sur des corpus permettant la comparaison , la transformation, le tri le classement. En terme de progression, en fin de cycle; l’élève doit être capable de :

  • identifier les constituants d’une phrase simple en relation avec sa cohérence sémantique
  • différencier une phrase simple d’une phrase complexe.

Définir le sens d’une phrase avec les élèves.

La manipulation permet de construire la définition de la phrase. On peut pour aider travailler sur la segmentation de phrases en étiquettes correspondant à des syntagmes.

Il faut faire des classifications des propositions des élèves: les phrases possibles, les phrases imaginaires et les phrases impossibles car agrammaticales.

Au cycle 2: l’étude de la langue s’appuie sur les tâches de tri, classement, comparaison, activités de manipulations d’énoncés: substitution, déplacement, ajout, suppression.. à partir de corpus permettant d’établir des régularités. Par exemple pour le verbe :

http://cycle2.orpheecole.com/wp-content/uploads/2011/09/S%C3%A9quence-3-Le-verbe.pdf

Au cycle 3 : l’étude de la langue, comme au cycle 2, se fait sur des corpus permettant la comparaison, la transformation (la substitution,
déplacement, ajout, suppression ), le tri et le classement pour identifier des régularités.

Substitution ou remplacement

Dans une phrase, on peut demander à l’élève de changer le nom (le sujet) de la phrase et faire observer que le déterminant varie avec le nom choisi puis faire remarquer que le verbe change de graphie également selon que le nom choisi soit pluriel ou singulier => situation problème

Le déplacement

Il faut faire pratiquer le déplacement de groupe de mots quand on aborde la notion de complément essentiel ou non.

L’addition

Il faut percevoir les différents constituants de la phrase et permettre de travailler les expansions du nom.

Il faut enrichie le groupe nominal sujet , le complément essentiel et le complément circonstanciel.

La suppression

C’est une opération linguistique qui manifeste les liens syntaxique entre les mots et favorise la découverte du groupe .

Cette opération n’est pas prioritaire dans les manipulations linguistiques.

On donne la consigne de barrer le mot en gardant une phrase compréhensible.

Le classement des mots permet de trouver des points de ressemblance hors de la chaîne sémantique pour aborder la notion de classe grammaticale sans passer par des définitions complexes.

Il faut privilégier une démarche inductive qui retarde la généralisation => état provisoire des connaissances.

Le classement des mots nécessite de dé-contextualiser pour observer le fonctionnement des mots et non leur sens. L’élève doit ISOLER l’unité MOT.

Pour aider l’élève, on peut utiliser le BLANC GRAPHIQUE, c’est un premier repère pour délimiter les mots.

Attention!! Les classements sont évolutifs!

NOM: ce que l’on désigne

DÉTERMINANT: petit mot avant le nom

ADJECTIF: mot qui dit comment on est, qui donne des détails

VERBE: mot qui dit ce que l’on fait, c’est l’action

1.La construction du récit

Pour raconter, entre 4 et 9 ans, les enfants développent 3 stratégies selon leur âge lorsqu’on leur demande de produire un discours à partir d’une série d’images sans texte qui raconte une histoire.

  • vers 4 – 5 ans c’est la phase procédurale. Il y a une énumération mais pas d’organisation globale du discours. Le discours produit manque de cohérence. Il est géré directement à partir de ce que les images montrent, rien n’est planifié ou organisé.
  • vers 6 -7 ans c’est la phase méta-procédurale. L’organisation prend le dessus mais au détriment de l’image. Il y a une unité narrative mais l’histoire est pauvre car il ne fait pas référence aux images. Néanmoins, l’enfant a intégré la structure du récit:
    • exposition (situation initiale stable : il était une fois..) ,
    • complication (élément déclencheur : mais…) ,
    • résolution (retour à une situation finale stable ) 
    • évaluation (moralité )

L’enfant ne peut pas encore prendre en compte 2 choses à la fois : une organisation d’ensemble et la prise en compte de détails. 

  • vers 8-9 ans c’est la phase interactive. Il existe maintenant un va-et-vient entre l’image et l’interprétation globale. L’enfant utilise ses connaissances pour interpréter ce qu’il voit et s’il fait référence à des faits qui ne sont pas sur les images, il prendra soin de relier ce qu’il dit à des détails de l’image. Le discours est donc à la fois bien construit et enrichi de détails.

Que faire à l’école?

Il faut :

  • se rappeler que l’enfant qui arrive à l’école a déjà une grande quantité de savoirs construits sur sa langue et le langage quelque soit sa langue d’origine.
  • se rappeler qu’il y a une différence entre production et compréhension.

Le langage se travaille de 2 manières :

  • il doit être au cœur des apprentissage en maternelle. Pour chaque séance, il faut une rubrique d’acquisition langagière (par exemple en EPS) et ne pas donner trop d’information en même temps.
  • il est un objet d’enseignement. Il faut prévoir des séances d’acquisitions de syntaxe et de lexique dans des situations de communication:
    • phonologie (prononciation et articulation)
    • chants et comptines (mémorisation d’un texte, de la syntaxe, de l’articulation, du vocabulaire..)
    • découverte du langage écrit (graphisme, production d’écrit..)

2. Les types de langage

On distingue 3 types de langage:

  • communication: c’est la base, communiquer avec les enfants et les faire communiquer entre eux.
  • situation: parler de quelque choses que je suis entrain de vivre, le nommer, le décrire.
  • évocation: qu’est ce qu’on a fait hier, à partir de photos de choses réalisées en classe, introduire la chronologie. Évoquer des souvenirs, la mémoire, utiliser des connecteurs.

3. Les objectifs langagiers

  • construire la personnalité, devenir un individu,
  • devenir un être sociable,
  • acquérir du vocabulaire et la syntaxe,
  • entrer dans l’abstraction et construire sa pensée, un schéma de pensée et permettre de faire des liens avec les autres champs disciplinaires.