Récit et discours sont les deux catégories fondamentales d‘énoncés. Les productions littéraires relèvent soit de l’une, soit de l’autre ; selon les cas, les indices ne sont pas du tout les mêmes.

Dans le discoursl’émetteur s’adresse directement à un destinataire (lecteur, auditoire, autre personnage…) en référence à une situation d’énonciation (par exemple un écrivain rédige un essai pour des lecteurs contemporains, deux personnages dialoguent sur scène, un poète dit sa plainte…).

Ainsi, si on raconte un fait présent auquel on participe, c’est le discours. Face à un ou plusieurs interlocuteurs, un locuteur peut choisir de tenir des propos sur une situation à laquelle il participe lui-même. Il énonce, il communique : c’est le mode du discours.

Alors qu’ avec le récit, émetteur et destinataire s’effacent derrière la reconstitution d’un espace-temps fictif. Cet univers est représenté au moyen de la narration et de la description. C’est le cas dans le roman, le conte, la fable, certaines poésies…

Et si on rapporte simplement un fait passé : c’est un récit. C’est lorsque le locuteur raconte un événement (ou une série d’événements) auquel il ne participe pas, mais qu’il se contente de rapporter. Il s’efface devant les faits pour seulement dire comment ils se sont produits : c’est le mode du récit.

Les indicateurs du récit et du discours:

https://www.pulib.sk/web/kniznica/elpub/dokument/Drengubiak1/subor/6.pdf

Le discours indirect libre rapporte les paroles à la façon du discours indirect. C’est un procédé littéraire, utilisé par les romanciers dans la seconde moitié du 19e. Il permet de rapporter les paroles et les pensées sans rompre le récit en évitant l’emploi de subordonnants.

Par exemple: Joan était sûr d’avoir gagné cette compétition. Non d’un petit pois!

Le discours indirect libre présente des phrases indépendantes et il est souvent démarqué du contexte où il est inséré, sans guillemets ni phrases introductives.

Le discours narrativisé ( ou récit de paroles) résume les propos sans chercher ) restituer les paroles prononcées. Le soin de les imaginer est laissé au lecteur.

Par exemple: Il annonça son départ pour Tombouctou

Dans le discours indirect, les paroles sont transformées pour s’intégrer au récit. Par exemple: Son frère lui dit qu’il devait partir immédiatement.

Le discours indirect désigne également les pensées.

Dans le discours indirect, le changement de situation d’énonciation entraîne des changement de temps, de personne, d’indicateur de lieu et de temps. Les paroles ainsi rapportées dépendent d’un verbe de parole et ne sont JAMAIS autonome. Elles sont introduites par  » si » (où, quand..), par « de » ou par « que ».

Les verbes de paroles (dire, penser, demander, affirmer, , murmurer, chuchoter, ..) rendent compte de la façon dont la parole a été prononcée.

Les temps employés sont l’imparfait, le conditionnel et le plus que parfait. Le locuteur et le destinataire ne sont plus des pronoms mais des noms ou des groupes nominaux. Les repères spatiaux temporels sont également modifiés. Le lendemain => le jour d’après.

On appelle discours direct des paroles rapportées directement comme elles ont été prononcées.

Le locuteur est identifié dans le texte par des pronoms personnels à la première personne (je, nous) et le destinataire par des pronoms personnels à la deuxième personne. Par exemple: Je veux que tu ranges ta chambre!

Le discours est ancré dans la situation d’énonciation , les repères spatio-temporels sont liés au moment et au lieu où la phrase est dire et le temps des verbes se référent au moment où le locuteur parle.

Le discours direct est insérer dans un récit à l’aide d’un verbe de parole placé avant les paroles rapportées suivi de : et «  », au milieu ou à la fin en incise ( après la virgule, en inversant le sujet et sans majuscule).

Nota: quand il y a un point d’interrogation ou d’exclamation dans le discours direct, la virgule avant l’incise disparaît.

Le discours direct se retrouve dans les récits, dans une bande dessinée et dans les texte de théâtre.

La modalisation est l’emploi de verbes modaux (pouvoir, devoir, vouloir, etc.), d’adverbes (certainement, peut-être, probablement, vraiment (adverbes modalisateurs), sans doute, bien sûr (locutions adverbiales, etc.), de temps (futur, conditionnel, etc.), d’adjectifs (évaluatifs / affectifs), de noms par lesquels un locuteur manifeste, entre autres, le degré d’adhésion à son énoncé.

En effet , les énoncés adressés au destinataire peuvent être réalisé par un locuteur objectif ou subjectif.

La modalisation permet ainsi d’introduire une part de subjectivité dans l’énonce. Par exemple: je suis sûre qu’elle arrivera en retard.

L’expression de la modalisation

Les marques de ponctuation à l’écrit et la typographie (gras , souligné..). Il existe quatre types de phrase (toute phrase appartient au moins à l’une de ces modalités) : la phrase déclarative (ou assertive), la phrase exclamative, la phrase interrogative et la phrase impérative (ou injonctive).

A l’oral, la modalisation se traduit par l’intonation employée. Par exemple: Toi! Ici!

Les temps utilisés pour exprimer la modalisation sont certains temps de l’indicatif et en particulier le conditionnel, le futur et le futur antérieur.

Par exemple: il semblerait qu’il a été retenu.

Enfin, la modalisation s’exprime par le vocabulaire choisi (mélioratif ou péjoratif) et les groupes de mots( à mon avis, selon moi,..) ou/et des figures de style( périphrase, antiphrase, métaphore..).