Au cycle 1, l’utilisation des nombres s’effectue dans des situations concrètes visant à leur donner du sens. Les activités rituelles de la maternelle telles que le repérage de la date du jour, les fêtes, le nombre de présents ou d’absent y concourent.

 

Les situations ont pour objectif de faire apparaître les nombres comme des outils efficaces pour:

  • mémoriser et comparer des quantités: aspect cardinal du nombre,
  • repérer des positions dans une liste ordonnée d’objet: aspect ordinaldu nombre,
  • mémoriser et communiquer des informations,
  • réaliser une collection ayant autant, plus ou moins d’objet qu’une autre,
  • comparer certaines dimensions des objets en utilisant un objet intermédiaire,
  • anticiper le résultat d’actions sur les quantités.

L’élève passe d’une reconnaissance perceptive à un acquisition de la suite orale des nombres qu’il met en rapport avec la file numérique puis à l’écriture des nombres. Laconservation des quantités chez le jeune l’élève passe par 3 stades:

  1. absence de conservation,
  2. début de constitution d’un ensemble permanent,
  3. conservation des quantités. A ce stade l’enfant sait que le fait de changer  l’ordre des objets, les déplacer ou les remplacer ne change pas l’aspect cardinal de la collection.

 

Parmi les situations que l’on peut proposer aux élèves pour les aider à comprendre l’utilité du nombre, il y a celle qui travaille sur la  mémorisation de la quantité. C’est à dire de demander  par exemple à l’élève d’apporter autant d’assiettes situées dans le coin cuisine qu’il y a de poupées assises autour d’une table. L’élève doit être capable de:

– garder directement la mémoire du nombre en dénombrant les poupées en utilisant la suite orale des nombres et en retenant le dernier nombre énoncé,

– utiliser une collection équipotente avec ses doigts.

 

Il faut également travailler sur la mémorisation du rang. Par exemple en mettant des boites toutes identiques en rang et de dire à l’élève c’est la 4ème.

 

 

Le mot programmation vient du mot programme. Il s’agit de répartir le contenu des programmes dans les trois années du cycle et plus particulièrement  dans une année. Elle se préoccupe de la distribution chronologique des modules (ou séquences) retenues dans le cadre de la progression et prend en compte le calendrier scolaire. Il est essentiel que des séquences ne soient pas coupées par des vacances.

La programmation ne peut s’établir qu’en fonction de la classe et de ses spécificités. 

 

Dans un module d’apprentissage, l’activité est travaillée sur 6 à 12 séances. Le module est structuré par des objectifs d’apprentissages en 3 phases:

  • découverte : situation de référence ou situation pour entrer dans l’activité. Elle dure de 1 à 3 séances. Durant cette phase, le professeur des écoles doit obtenir la participation de toute la classe, organiser et instaurer les règles. Il doit également identifier les représentations initiales des élèves dans le domaine d’activité choisi. Cette phase permet aux élèves aux élèves de prendre des repères, d’avoir un premier contact avec l’activité, avec le lieu et le matériel. Elle leur permet aussi d’assimiler les règles et les consignes de sécurité
Le rôle du PE est :

– d’obtenir la participation de toute la classe,

– d’organiser et d’instaurer des règles

– d’identifier les représentations initiales.

Le rôle de l’élève est :

– d’accéder à un 1er contact avec l’activité

– de prendre contact avec le lieu/ le matériel

– d’assimiler les règles de l’activité et de sécurité.

  • apprentissage: cette phase doit  garantir un temps d’entrainement suffisant aux élèves – 4 à 8 séances. Durant celle-ci, les élèves sont alternativement confrontés à une situation complexe et à des situations ciblées visant à consolider les acquis ou à remédier aux difficultés. Cette phase a pour but d’aider l’élève à découvrir les règles d’actions nécessaires à la réussite.
Le rôle du PE est :

– cibler les situations d’apprentissage

– permettre aux élèves d’expérimenter puis de répéter les solutions trouvées.

Le rôle de l’élève est :

– apprendre, c’est à dire se confronter à un problème accessible,

– dégager les solutions les plus efficaces

 

On se réfère au profil moteur de l’élève pour situer ses capacités d’apprentissage.

En C1, il s’agira plutôt d’une situation que l’on transforme

En C2, il s’agit de faire ressortir les critères d’exécution et les règles.

En C3, il s’agit d’amener les élèves à travailler en autonomie, de réaliser des phases d’auto-évaluation, des temps pour émettre des hypothèses et les vérifier.

 

  • bilan ou la phase d’évaluation: c’est un moment sensible. Durant cette phase qui dure 1 à 2 séances, la situation de référence est reprise. L’élève montre ses progrès une situation identique à celle proposée initialement. L’enseignant valide les apprentissages et évaluation l’efficacité de son action.
Le rôle du PE est :

– de valider les apprentissages

– d’évaluer l’efficacité de l’action

Le rôle de l’élève est :

– de montrer ses progrès dans la même situation que celle de référence.

 

Le module d’apprentissage a 3 objectifs:

  • développer la motricité de l’élève,
  • s’approprier des méthodes et des outils pour apprendre,
  • connaitre les rôles sociaux et développer le respect des règles.

Le module d’apprentissage est un tout cohérent, une série de séances organisées dans le temps.

Le profil moteur de l’élève au fil des ans est tel que:

  • de 2 ans à 5 ans: l’enfant a une maîtrise progressive des gestes du quotidien. Il n’a pas la capacité à accélérer ou freiner un mouvement. On constate la dominance d’un contrôle pro actif et des difficultés à réagir rapidement à un stimulus. Ses capacités attentionnelles sont faibles. L‘apprentissage est auto adaptatif c’est à dire que l’enfant apprend en s’engageant dans l’action.

 

  • de 6 à 8 ans: l’enfant a une grande dépense d’énergie d’un point de vu moteur. Il passe à une motricité contrôlée, il contrôle son mouvement. Le temps de réaction à un signal ou à un stimulus est réduit. Il réajuste ses déplacements en fonction de la trajectoire projetée.  L‘apprentissage est auto acceptatif puis progressivement instructif.

 

  • de 9 à 11 ans: l’enfant exécute des gestes précis, il affine sa motricité et harmonise sa gestuelle. Le schéma corporel s’organise. L’enfant a une meilleure exploitation cognitive des expériences actives ( trajectoire, vitesse, précision) et son temps de réaction s’améliore encore.  L‘apprentissage est auto adaptatifet instructif.

Prendre en compte les caractéristiques des élèves est indispensable  à la construction d’un module d’apprentissage. Par exemple des élèves vivant dans les Alpes ne disposeront pas des mêmes ressources motrices que des élèves vivant en région parisienne lors de séances à la patinoire (quoique?? je ne vais pas trop m’avancer le monde est plein de surprises).

Plus sérieusement, lors de votre oral et même dans votre vrai vie de PE il vous faudra tenir comptes non seulement des instructions officielles (I.O) mais aussi de l’âge des élèves, de leurs niveaux, de leurs besoins spécifiques et de leurs caractéristiques physiologiques..on parlera des ressources des élèves.

Elles sont de 5 types (à connaitre par cœur) : motrices, affectives, informationnelles, énergétiques et cognitives.

 

  • Les ressources motrices sont relatives à tout ce qui sollicite le corps sur le plan de la vitesse, de la force, de la puissance, de la coordination ou de la souplesse. Elles relèvent de la capacité de chaque élève à gérer intensité et temps d’action de son système musculaire.

Il existe 3 processus moteurs: le processus d’équilibration, la coordination et le processus de dissociation.

L’enseignement de l’EPS doit permettre aux élèves de passer

De réponses explosives où tout le corps est en mouvement et est parasité par des gestes inutiles. Ces derniers sont le fait d’un défaut de coordination et/ou de refus d’équilibration.

A une attitude où les élèves anticipent les déséquilibres, valorisent les indépendances segmentaires (effort mini/effet maxi)  et cordonnent les actions multiples et complexes par anticipation.

 

  • Les ressources affectives sont sollicitées  lorsque les élèves doivent s’engager dans l’activité. Ils leur faut oser, avoir envie,.. ils font face à la peur parfois et refusent l’activité.

Elles demandent un travail des élèves sur leur estime de soi.

L’enseignement de l’EPS doit permettre aux élèves qui refusent de s’engager dans l’activité par peur, manque de motivation, incompréhension des règles ou des tâches demandées, de s’investir en respectant les autres et les règles, en faisant preuve de créativité.

Les ressources affectives ainsi que les ressources cognitives sont celles que les élèves mobilisent en premier.

  • Les ressources informationnelles sont:
  1. extéroceptives, liées aux cinq sens. il faut savoir que la vue est le sens dominant. La vision peut être centrale ou périphérique.
  2. proprioceptives
  3. intéroceptives,

L’élève peut rester en retrait car il y a une surcharge d’information: le nombre d’adversaires ou de partenaires, les actions complexes qui nécessitent une prise en compte simultanée de plusieurs informations. Il est sur une vision centrale.

Il faut faire évoluer l’élève pour qu’il structure efficacement  le temps et dans l’espace autour de lui en prenant des informations par ordre d’importance et de façon sélective ( du plus au moins urgent)

 

  • Les ressources énergétiques:

Lors de la pratique de l’EPS, le corps de l’élève est sollicité ou plus exactement sa masse musculaire. Pour fonctionner, le muscle a besoin d’ATP ou Adénosine Triphosphate. L’ATP est fourni par 3 filières:

  • anaérobie alactique. Cette source est utilisée lorsque le muscle est soumis à un effort intense et court (inférieur à 12 secondes). Les réserves sont dans le muscle même.
  • anaérobie lactique. Cette source est privilégiée lors d’un effort long et intense (6 à 7 minutes). Cette dégradation de la ressource est à proscrire à l’école primaire.
  • aérobie. Cette filière est choisie lors d’un effort peu intense et long (supérieur à 6 min). Le processus se fait par oxydation du glycogène musculaire et ce en présence d’oxygène.

 

Ainsi, il s’agit d’amener un élève qui n’a pas compris le principe de gestion de l’effort et qui est très vite en sur-ventilation à gérer son effort dans une logique de durée en lien avec la pratique et l’intensité.

Les ressources énergétiques sont particulièrement mobilisées lors d’activités de type « Adapter ses déplacements à des environnements variés. »

 

  • Les ressources cognitives sont sollicitées  dans plusieurs domaines d’enseignement et notamment en EPS. L’élève est en interaction avec les autres, il doit prendre tout à la fois connaissance de l’activité et donc s’en fait une représentation, des règles. Il doit respecter les consignes et faire attention aux autres.

Il s’agit pour les élèves de passer d’une situation d’incompréhension des consignes ou des règles, d’absence de stratégie à une situation de « conscience » où ils appliquent non seulement les règles mais sont également capables de formuler des observations,  d’analyser des situations et de proposer des évolutions aux situations mises en place.

 

 

Mobilisation des ressources selon les champs:

« produire une performance »: mobilise essentiellement les ressources motrices et parfois l’aspect énergétique (endurance)

« se déplacer dans un milieu: une sur-sollicitation énergétique et une sous sollicitation informationnelle (au début en tout cas)

« coopérer et s’opposer »: la mobilisation des ressources informationnelles domine

 » visé artistique »: mobilise en priorité les ressources motrices.