Pour comprendre un texte il faut:

  • comprendre 99% du vocabulaire,
  • mémoriser les différents événements,
  • hiérarchiser les informations mais en même temps retenir les détails,
  • relier les informations entre elles pour en comprendre de nouvelles. Soit des informations textuelles, soit des information liées à la connaissances du monde ( = faire des inférences),
  • combler les ellipses,
  • interagir avec le texte (sentiment, culture, ..)

Pour se faire, l’élève doit être capable de:

  • savoir déchiffrer,
  • avoir mis en mémoire un certain nombre de mots,
  • utiliser ses connaissances personnelles et références culturelles,
  • prélever des informations,
  • connaitre du vocabulaire.

On distingue 3 types de compréhension:

  • EXPLICITE ou la compréhension de la macrostructure ( la recherche du schéma narratif)
  • IMPLICITE ou inférentielle (très enseignée): des inférences culturelles, logiques, explicites.
  • INTERPRÉTATIVE

Les écueils les plus fréquents de la compréhension de texte sont :

  • la compréhension d’un mot à partir de sa morphologie ou à travers le contexte, comprendre la dimension polysémique d’un mot et reconnaître les expressions figurées.
  • comprendre les reprises anaphoriques ,

Les inférences peuvent être sur le lieu, l’agent, le temps, l’objet, l’action, la catégorie, cause/effet, sentiment..

 

Au cycle 3 il est attendu que l’élève soit capable de: 

  • renforcer sa fluidité de lecture, 
  • comprendre un texte littéraire et l’interpréter, 
  • comprendre des textes, documents et images et les interpréter, 
  • contrôler sa compréhension et adopter un comportement de lecteur autonome.  

 

Lire c’est explorer l’écrit de manière non linéaire. 

Pour comprendre un texte l’élève doit développer un certain nombre de compétences:

Compétences de décodage: c’est à dire une procédure d’identification des mots écrits. Une reconnaissance visuelle, auditive et sémantique. Si le décodage est laborieux la compréhension s’en trouve affectée, au début l’enseignant décharge l’élève de cette partie en prenant en charge la compréhension à l’oral.

Compétences lexicales qui facilitent le processus de compréhension.

Compétences linguistiques: c’est la connaissance relatives aux codes de la langue/ lexique, syntaxe et grammaire textuelle.

Compétences référentielles : il s’agit des savoirs encyclopédiques indispensables à la contextualisation d’un propos et à la construction du monde de références. L’élève doit être capable d’identifier la finalité de l’acte de lecture, mais également d’identifier le thème du propos, de distingue les informations utiles et les sélectionner.

Lire c’est choisir

Compétences narratives: la compréhension du récit suppose la construction d’une représentation mentale au terme d’un processus cyclique d’intégration des nouvelles informations aux anciennes. C’est une démarche de tri intégratif (conserver en mémoire les informations importantes et rejeter les autres) . Elle est bornée par les limites et les capacités attentionnelles de l’enfant et sa mémoire de travail.

Connaissances des élèves+ but+ données du texte = représentation mentale ( se fabriquer un film dans la tête)

L’enseignant apporte à la représentation mentale de l’élève les compétences langagières pour lui permettre d’aboutir à une narration construite.

 

Compétences inférentielles: le rôle central des processus inférentiels est celui des connaissances antérieures. C’est à dire que l’élève est capable de repérer les références que fait un texte à des événements, des situations ou des choses qui n’y sont pas cités.  Il va pouvoir tirer des conclusions qui ne sont pas explicitement écrites dans le texte et lier à des informations sur la base de ses propres connaissances.

 

 

 

 

 

 

Tout d’abord il faut être attentif à la méthode de lecture proposée:

La méthode interactive proposera de vrais textes extraits de la littérature alors que la méthode syllabique proposera un texte artefact saturé du phonème étudié.

  • Observer le travail sur le code alphabétique:  quelle est l’entrée privilégiée (le son ou la lettre)?  quelle est la part de la l’identification du phonème et de ses graphèmes? Y a t-il un travail sur la syllabe? Y a-t-il un travail sur la combinatoire (association de syllabes pour former de nouveaux mots)?
  • Observer le travail sur le code orthographique: détailler le travail effectué sur le mots (mémorisation de l’orthographe des mots, celui effectué sur la reconnaissance de morphogrammes (graphèmes marquants le genre).
  • Observer le travail sur le code syntaxique:  le travail sur l’ordre des mots dans les phrases, sur le types et les formes de phrase la ponctuation et le code extra-alphabétique.
  • Observer le travail sur le compréhension: la part de code versus la part de compréhension, les supports utilisés (texte, phrases) l’intérêt en terme de diversité, de qualité de langage,…Indiquer s’il y a un travail sur l’implicite du texte ou s’il s’agit seulement de décodage. Se demander si la compréhension orale des élèves est sollicitée ( reformulation, récits, inférences).
  • Observer le travail sur l’écriture: Quelle est la part d’écriture de l’élève? fait on interagir lecture/ écriture?

 

A la fin du cycle 2,  l’élève doit être capable de :

  • identifier les mots de manière de plus en plus aisée,
  • comprendre un texte,
  • pratiquer les différentes formes de lectures ( document, fonctionnel, genres variés)
  • lire à voix haute,
  • contrôler sa compréhension.

A la fin du cycle 3, l’élève doit être capable de:

  • lire de manière fluide,
  • dégager le thème d’un texte,
  • relever les informations explicites,
  • faire des inférences,
  • relever le champs lexical,

Dans l’histoire de l’enseignement de la lecture, plusieurs méthodes ont vu le jour. Aujourd’hui et en particulier dans les CP à 12 c’est la méthode syllabique à départ phonique qui est adoubée et d’autres sont carrément proscrites.

Les méthodes synthétiques

 

La méthode syllabique pure: on part de la lettre « O » et on s’intéresse uniquement à celle-ci et pas aux autres graphèmes formant le son « O » comme au ou eau. Cette méthode efficace pour le décodage montre ses limites pour l’encodage car les élèves ne sont pas habitués à travailler la discrimination auditive des phonèmes (oral) pour trouver le graphème correspondant.

La méthode phonique: départ du phonème puis découverte de tout ses graphèmes.  Cette méthode pose problème du fait de la complexité orthographique de la langue française et est en décalage avec Nina Catach. Par contre elle met en évidence l’importance de l’analyse oral pour l’encodage.

La méthode syllabique à départ phonique: on démarre avec le phonème [O] et on le met d’emblée en relation avec ses graphèmes les plus fréquents. C’est la méthode la plus utilisée. Elle propose une entrée dans le code graphophonologique.

La méthode « mixte » à départ global: prône une entrée par le code et s’appuie sur un capital de mots appréhendés de façon logogrammique.

Les méthodes analytiques

Méthode globale de Odile Dercoly : cette méthode parte de phrase ou de texte en relation avec la vie de classe. Il s’agit pour l’élève de retrouver le fonctionnement du code alphabétique par raisonnement inductif. Il n’y a pas d’apprentissage du code à proprement parler et pas de phonologie.

Méthode naturelle de Celestin Freinet: est une méthode active qui met en évidence l’importance de l’écriture dans le processus ainsi que celle de la participation active des élèves dans la constructions des apprentissages.

Méthode idéo-visuelle: elle est centrée sur la compréhension de textes authentiques, notamment sociaux. Cette méthode met en exergue la nécessité de prendre en compte le travail sur le sens et les stratégies de compréhension dans l’apprentissage de la lecture et d’utiliser des textes authentiques.

Méthode interactive : elle travaille le code et la compréhension dès le début le début des apprentissages. Le code  est emprunté aux méthodes syllabique à entrée phonique et la compréhension est empruntée aux méthodes idéo-visuelle et naturelle, dans le soucis de confronter les élèves à des textes authentiques issus d’usages sociaux et de littérature jeunesse. (compréhension <-> production);