1. Le complément essentiel

Un complément essentiel complète le verbe, il fait partie du groupe verbal. Il ne peut-être ni déplacé ni supprimé sans que la phrase devienne incorrecte ou change profondément de sens.

1.1 Nature

Le complément essentiel peut être: un nom, un pronom, un verbe à l’infinitif, un groupe prépositionnel,  un subordonnée complétive.

Par exemple:

Le loup attend la brebis ( nom)

Le loup attend celle-ci ( pronom)

Le loup attend d’attaquer ( verbe à l’infinitif)

Le loup attend que la brebis s’approche ( subordonnée complétive)

1.2 Fonctions

Le complément essentiel peut être un COD ou un COI. Mais attention il existe des compléments essentiels de lieu, de temps…

1.2.1.Le COD ou complément d’objet direct:

Il se construit directement après le verbe sans préposition  pour en compléter le sens et indiquer sur qui ou sur quoi se passe l’action. Il peut être remplacer par un pronom (le, la, l’, les, en..) et à la forme passive le COD devient sujet.  Attention: un verbe à la voix passive n’a JAMAIS de COD!!!!

La place du COD dans la phrase dépend de sa nature, si c’est :

  • un nom, un verbe à l’infinitif ou une proposition subordonnée complétive, il est placé juste après le verbe.
  • un pronom, il est placé juste avant le verbe. Sauf à l’impératif, le pronom est placé après le verbe à la forme affirmative et avant à la forme négative.
  • un pronom relatif ( subordonnée conjonctive),il est placé avant le sujet du verbe. ex: La trousse que tu m’as achetée est très pratique.

Dans d’autres situations  comme dans les interrogation directes portant sur le COD , celui-ci est au début de la phrase. ex: Quelle voiture prenons nous? Dans une tournure présentative du type c’est ..que. ex: C’est le numéro que…Dans certaines expression figées comme: Grand bien vous fasse!

 

Astuce: pour différencier un COD et un attribut: le COD complète le verbe alors que l’attribut apporte une information sur le sujet via le verbe d’état.

 

1.2.2. Le COI ou le complément d’objet indirect.

Il se construit indirectement après le verbe à l’aide d’une préposition ( à , de sur, pour , contre..). Il peut être remplacé par un pronom (lui, leur, en, y, eux, elle (s), ..)

Le COI peut être un groupe prépositionnel (prep+GN, prep + pronom, prep+inf), un pronom, une proposition conjonctive complétive – que, à ce que , de ce que), une relative à valeur substantive.  Pour reconnaître un COI on se pose la question: à qui, à quoi de qui ou de quoi, pour qui ou pour quoi? .. Si le COI suit un COD alors on le nommera COS ou complément d’objet second.

 

Astuce: pour différencier un COI d’un CDN (complément du nom), le COI doit compléter le verbe alors que le CDN complète le nom. Pour différencier le COI du complément d’agent, vérifier que la phrase est à la forme active. Sinon il s’agit d’un complément d’agent.

1.2.3 Le complément essentiel de mesure

Il fait parti du GV, se rencontre avec les verbes : mesurer, coûter, valoir,  durer , vivre. Il indique  une caractéristique du sujet. Il se construit directement sans préposition. Il ne peut pas se transformer à la voix passive. C’est ce qui le différencie du COD!!!  et pour interroger un complément essentiel on pose la question « Combien? »

Nature: GN, pronom, adverbe ou groupe adverbial

1.2.4 Le complément essentiel de lieu

Il fait parti du GV, se rencontre avec les verbes  de mouvement: se rendre, aller, venir, entrer…Il exprime le lieu. Il est le plus souvent introduit par une préposition. Il s’emploie dans les tournures passives.

Nature: Groupe prépositionnel ( à , vers, de, après , autour de, contre, par, jusqu’à ) ou GN sans préposition qui déisgnera une rue, une place..

1.2.3 Le complément essentiel de temps

Il fait parti du GV, se rencontre avec les verbes donnant une durée, une date.

1.2.5 Les autres compléments 

Les compléments essentiels de moyens ou de manière (en voiture, en retard..)

Le complément d’un verbe impersonnel : IL =>  il ne renvoie à rien n’y personne par exemple: il pleut, il faudrait, .. Il est question de transformer l’auberge en chambre d’hôtes.

2. Le complément circonstanciel

C’est le mot ou le groupe de mots qui complète l’idée du verbe en indiquant quelque précision extérieure à l’action. Il introduit une circonstance, une précision du cadre. Il permet de construire une phrase étendue. Il est facilement mobile. 

Nature: groupe prépositionnel, GN, adverbe, subordonnée conjonctive, subordonnée participiale.

Il peut exprimer :temps, lieu, moyen , manière, cause (en raison de) , conséquence, but (objectif, finalité), concession (malgré, indépendamment), opposition( groupe prépositionnel comme loin de au lieu de..), condition, comparaison (comme).

 

 

 

Dans le cadre d’un exercice lecture/écriture, le support visuel d’une image illustrant le texte a pour intérêt de renforcer la contextualisation. Il faut permettre à l’élève de se créer un horizon d’attente (l’élève anticipe sur un univers de référence et des scénarios possibles). Les illustrations sont également des supports à l’imaginaire. Avant de lire le texte, il faut travailler la compétence émission d’hypothèses. Le choix des textes doit s’orienter vers des personnages dans lesquels les élèves peuvent s’identifier.

L’élève doit être capable:

  • contextualiser un texte,
  • émettre des hypothèses,
  • se créer un horizon d’attente,
  • lire et comprendre un texte
  • lecture fine et interprétation.

 

Il est attendu que l’élève produise des écrits variés en s’appropriant les différentes dimensions de l’activité d’écriture.  C’est à dire:

  • connaitre les caractéristiques principales des différents genres décrits,
  • construction d’une posture d’auteur,
  • mise en oeuvre ( guidée puis autonome) d’une démarche de production de textes dans lesquels l’élève va convoquer un univers de référence, un matériau linguistique et va trouver des idées , élaborer des phrases et les enchaîner avec cohérence
  • développer des connaissances sur la langue,
  • mobiliser des outils liés à l’étude de la langue.

 

Il est attendu que l’élève soit capable de réécrire son texte à partir de nouvelles consignes afin d’améliorer son texte. Il va ainsi avoir une conception de l’écriture comme un processus inscrit dans la durée. Il apprend à mettre à distance son texte pour l’évaluer. Il cherche les formulations adéquates et enrichit son texte. Il est capable d’expérimenter de nouvelles consignes d’écritures.

 

La première (et la deuxième séance) est  une première étape de lecture pour se familiariser avec un genre: martien, sorcière, ..

Dans la séance suivante sert à définir l’objectif.

Les séances qui suivront seront dédiées à la mise en place d’une pédagogie de projet qui s’articule comme suit:

  1. rédaction d’un premier jet
  2. évaluation collective : mise en évidence des réussites et des dysfonctionnements,
  3. hiérarchisation des erreurs relevées par l’enseignant,
  4. conception et mise en oeuvre d’activités décrochées portant sur des apprentissages ciblés nécessaires à la bonne réussite du projet d’écriture.
  5. Réécriture prise en charge par les élèves: réinvestissements des acquis nouveaux
  6. Évaluation finale

source : Claudine Garcia Debanc

Le processus rédactionnel est le processus qui permet à l’élève d’aboutir à un écrit structuré.

La planification

Il faut mettre en place des activités anticipatrices qui permettent de générer et d’organiser le contenu. Il faut clarifier ce que l’on va écrire – le projet d’écriture. Pour qui et pourquoi j’écris.?

La planification s’organise autour de 3 opérations successives

  • opération de conception:  trouver les idées en commun, passer par une phase orale. Cette phase de mise en commun est nécessaire pour les élèves ayant du mal à trouver des idées.
  • opération d’organisation: hiérarchiser les idées
  • opération de recadrage: réajuster les idées au fur et à mesure.

La mise en texte

C’est textualiser et graphier. C’est mettre en texte et organiser les idées.

Cette phase associe la gestion locale et la gestion globale du texte. La gestion locale c’est la gestion de l’orthographe, de la grammaire, lexique, conjugaison, .. au niveau de la phrase. La gestion globale c’est la gérer la connexion, la cohésion, l’organisation des paragraphes et la ponctuation.

La révision/ la réécriture

C’est faire un retour  arrière réflexif sur l’activité. Faire une relecture collective ou individuelle. Faire une relecture totale ou partielle.

 

Si vous disposer d’un peu de temps je vous invite à consulter les liens suivants sur le processus rédactionnel:

http://www.education.gouv.qc.ca/fileadmin/site_web/documents/PSG/recherche_evaluation/EcrirePrimaire_ProgRechercheEcriture.pdf

https://www.persee.fr/doc/prati_0338-2389_1986_num_49_1_2449#prati_0338-2389_1986_num_49_1_T1_0037_0000

http://www2.ac-lyon.fr/etab/ien/loire/saint-chamond/IMG/pdf/dossier.pdf

 

Ecrire c’est communiquer en différé: reconfigurer la parole et la pensée à l’aide d’unités linguistiques et des signes graphiques conventionnels.

Ecrire c’est graphier avec lenteur: une maîtrise progressive de la cursive et du geste grapho-moteur.

Ecrire c’est gérer denombreuses contraintes (linguistiques, cognitives, graphomotrices..)

 

Les phases d’apprentissage de l’écriture

Le niveau pré-syllabique:

A ce stade écrire (qui relève d’une intention de sens) est différent de dessiner (enchaînement de ligne et structuration en motif). Les mots sont des « logos », des images en rapport avec l’objet. On parle de grapho-perception.

Les écritures sont proportionnelles à la longueur de la chaîne parlée. Par exemple: l’élève vous dira que train est un mot plus long que voiture.Et si on lui demande d’écrire train, il « écrira » un mot avec beaucoup de symboles ou de lettres parce qu’un train c’est très long. On parle d’écritures segmentés.

Le mot est à la taille de l’objet. 

En lecture, l’élève se situe au niveau logogrammique .

Le niveau syllabique

L’élève porte attention au codage des unités sonores. Pour lui chaque syllabe correspond à un signe écrit.

Le niveau syllabo-alphabétique

C’est la transcription des sons de la langue oral en plus en plus de phonogrammes.

Attention néanmoins car pour l’enfant certains éléments graphiques correspondent à des syllabes et d’autres à des phonèmes. => il oublie des lettre dans le mots.

A ce stade l’élève est capable de faire une proposition alphabétique par exemple, si on lui demande d’écrire le mot TAPIS. Il peut propose TPI, TAPI. Pour CADEAU, il proposera KDO ou CADO.  On se situe à la fin de la grande section de maternelle ou début CP.

Le niveau alphabétique  ou stade orthographique.

L’élève encode l’oral. Il passe d’une transcription phonétique à une écriture alphabétique.

 

L’acquisition du geste graphique

 

Source : Liliane Lurçat

Vers 1 an et demi, l’enfant trace des traits

Vers 2 ans, il est capable de geste croisé. C’est à dire que la vue contrôle la main, le tracé devient intentionnel.

Vers 3 ans et demi, l’enfant maîtrise le sens et affine sa motricité. Il coordonne l’épaule et la main. IL peut réaliser une spirale ou escargot.