On aborde le lexique de 3 manière différentes:

  • historique,
  • morphologique (formation des mots, réseau de sens),
  • sémantique,

1.Historique

Aux origines touts les mots du français ont une histoire, un petit nombre sont hérités du gaulois (bec, chêne, bruyère..) et certains mots sont de création récente (décodeur 1968, zapper 1986), des mots peu usités qui deviennent courants en raison de l’actualité (tsunami). Les mots naissent, changent de sens et meurent quand il ne sont plus utilisés.

Le lexique français s’est constitué et continue à partir de différentes langues que se soit par filiation directe ou par emprunt.

La langue française s’est stabilisée autour du 16ème-17ème siècle.

2. La filiation directe: le fond primitif

La majorité des mots que nous utilisons quotidiennement viennent par filiation directe du latin populaire (oral) parlé par les romains lors de la conquête. Ces mots sont des étymons ( oui! moi aussi j’ai appris un nouveau mot lors de ce cours). Par exemple: maître vient de magister.

La connaissance de l’étymon peut nous aider pour écrire/ orthographier les mots. Par exemple: doigt- étymon: digitum, hôpital – etymon : hospitalum (le s est devenu un accent circonflexe).

Exemple de mots issus du fond germanique: butin, brique, hache, guerre, balafre, maréchal, bleu, blanc, brun , gris.

3. Les emprunts

On a voulu ajouter des mots à notre lexique. Au 16ème siècle des mots latins importés.

  • hospitalem => hospitalité ( mot savant forgé au 16ème siècle),
  • fragilem => fragile (16ème siècle) ou frêle (étymon)
  • auscultare => ausculter ( mot savant 16ème siècle) ou écouter (étymon)

Il y a eu des doublets : un étymon qui a formé 2 noms commun comme captivum => chétif ou captif ( formation savante) ou liberare => livrer (étymon) ou libérer.

La forme qui est la plus proche au niveau phonétique de l’étymon est forcément un formation savante ou artificielle. cadencia => chance

D’autres emprunts ont été fait aux langues régionales. Comme par exemple:

  • varech, crique, hauban (normand)
  • bignou,bijou, goéland (breton)
  • abeille, brandade, amour (occitan)
  • kermesse, vidange ( flamand)
  • rescapé, crevette, calva (picard)
  • crétin (sud-ouest)

Ou empruntés aux langues étrangères. La première langue d’emprunt est l’arabe (café, bazar, abricot, les chiffres, l’algèbre.. ). Puis l’italien pour ce qui relève de la finance (compte bancaire) , de la musique et de la mode.

De l’espagnol: adjudants , castagnettes..

De l’allemand: bivouac, vampire, vasistas.. ou du russe: soviet, goulag.. et plus récemment de l’anglais.

Ces emprunts traduisent la position dominante d’une langue dans l’histoire. Ils sont aussi le signe d’une langue qui va tout le temps s’enrichir.

4. Les néologismes ou l’intégration de nouveaux termes

L’évolution des sciences, des techniques et du commerce amène de nouveaux mots. Parfois créer de manière un peu sauvage. Ils viennent de modes langagières – socio dialecte.

Par exemple des noms propres devenus des noms communs: frigidaire, sopalin, macadam, poubelle, sandwich, caddie, kleenex

1. Le phonème

Le phonème est la plus petite unité de la langue orale, il peut avoir plusieurs graphies possibles c’est à dire des archigraphèmes.

par  exemple: le son [s] peut s’écrire z, sc, s, ss, c, ç, t ou x

On décompte 16 voyelles (dont 4 nasales) 17 consonnes et 3 demi-consonnes.

2. Le morphème

Le morphème est la plus petite unité linguistique porteuse de sens. Ce sont des graphèmes qui portent des informations morphologiques.

Le morphème grammatical: il donne des indications sur le nombre (des garçons), le genre (elle s’est enfuie), la personne  ou le temps de conjugaison (ils jouent) . il existe 4 morphèmes grammaticaux différents.

Le morphème lexical: affixes et radicaux, ils modifient la nature grammaticale du mot. courage/ courageux/ encourager

3. Le logogramme

Cela représente 6% des mots

Il y a le logogramme lexical comme mère/mer, sot/seau/saut et le logogramme grammatical comme son/sont, a/à, ont/on..

 

4. Le graphème

C’est la plus petite unité distinctive d’un système graphique qui correspond à un phonème ou fait référence au sens grammatical ou lexical. Il peut être constituer de:

  • une seule lettre comme dans le mot « par » il y a 3 phonèmes.
  • 2 lettres (digramme) : an, on, au, ai…
  • 3 lettres (trigramme): eau, oin..

Il y a 3 sortes de graphèmes: 

  1. phonogramme: information phonique  ou transcription arbitraire d’un son. Il transcrit le phonème. 
  2. morphogramme: information morphologique grammaticale ou lexicale. 
  3. logogramme: c’est une figure de mots. Attention à distinguer les homophones grammaticaux ou lexicaux

Sur ce topic j’ai essayé de simplifier les choses pour qu’elles soient claires pour moi. Du coup j’espère que cela sera clair pour vous..

1.Les erreurs à dominante phonétique

Il faut d’avoir savoir qu’il y a 3 cycles de consonnes d’un point de vue sonore.

  1. Les consonnes à souffle [f]/[v] les vibrantes, [s]/[z] les sifflantes, [∫]/[ℑ] les chuintements.
  2. Les consonnes percutantes [p]/[b], [t]/[d], [k]/[g]
  3. Les consonnes nasales: [m], [n],[l], [η]

Savoir cela et observer les similitudes sonores des consonnes permet de mieux comprendre ce type d’erreur phonétique. Elles sont en effet du à une mauvaise production orale.

Les consonnes que j’ai mises ci dessus présente des opposition entre phonème sourd et phonème sonore (langue vers le haut ou langue vers le bas). Essayer et vous verrez la différence.

2. Les erreurs à dominante phonogrammique.

La correspondance orale est correcte mais l’écrit est erroné. Il y a une problème dans le choix de l’archigraphème ( c’est le différente possibilité d’écrire un phonème).

3. Les erreurs à dominante morphogrammique

Il s’agit de  graphèmes non chargés de transcrire les phonèmes tel que:

  • marque finale de liaison. ex: la finale muette d’un mot comme il di
  • marque grammaticale de genre, de nombre, de personne ou de temps (conjugaison)
  • marque finale de dérivation comme grand => grandeur.
  • marque interne de dérivation comme main => manuel

4. Les erreurs concernant les homophones ou logogrammes

On distingue les homophones lexicaux comme champs/ chant , des homophones grammaticaux comme c’est/ s’est.

5. Les erreurs concernant les idéogrammes

Est considéré comme idéogramme tout signe qui ne relève par uniquement de l’alphabet comme la majuscule ou la ponctuation.

6. Non justifiable.

Enfin viennent les erreurs non justifiables ou dites de de segmentations

Quelques lien pour aller plus loin

 

Et pour aller plus loin:

http://bbouillon.free.fr/univ/ling/fichiers/orth/exo-orth.htm

http://ien-saverne.site.ac-strasbourg.fr/marathon/wp-content/uploads/2014/10/8_Typologie_erreurs_CATACH.pdf

http://jeunes.profs.free.fr/ortho/typologie.htm

1. Qu’est ce que la phonologie.

C’est une branche de la linguistique qui s’intéresse à l’organisation des sons pour former un mot. C’est différent de la phonétique qui s’intéresse aux sons eux mêmes.

La phonologie intervient dans l’apprentissage de la lecture et de l’orthographe.

Conscience phonologique : capacité à percevoir, découper et manipuler les unités sonores de la langue/ du langage telles que la syllabe, la rime, le phonème. 

En PS, jeu de langue pour jouer avec les sonorités. En MS démarrage de la phonologie.

2.Enseignement de la phonologie

Emilia Ferreiro:  » la trace écrite d’un élève est la conceptualisation qu’il a de notre système d’écriture. »

On attend en fin de GS que les élèves fassent une proposition aphabétique d’un mot.

Pour cela l’élève doit être capable de:

  • identifier un phonème, segmenter un mot en phonème,
  • reconnaître le nom des lettres

3.Progression

La conscience phonologique c’est la capacité à prendre conscience de la structure phonologique des mots et la manipuler. Elle est indispensable à la lecture.

Pour acquérir la conscience phonologique, il faut suivre la progression suivante:

  1. comprendre qu’un mot est porteur de son et qu’il n’est pas un objet (par exemple l’enfant va reconnaître Coca Cola comme un tout comme il reconnaîtrait une petite voiture au milieu d’autre) . Il faut travailler sur les repérages des sons, des comptines. Est ce que canard c’est (ça sonne) comme papillon?
  2. la conscience syllabique. Pour la développer il faut faire des manipulations sur les syllabes, rimes, attaque, ajouter, supprimer, inverser, comparer.
  3. la conscience phonémique. Il faut que l’élève prenne conscience que le langage est composé de sons élémentaires: les phonèmes. Jeux d’ajout, de suppression, de comparaison ( intrus) de segmentation.

Il faut limiter (voir supprimer) les supports d’images qui confondent l’élève plus qu’il ne l’aide.

Les difficultés de la conscience phonémique  viennent de l’absence de concordance parfaite entre les unités acoustiques et phonémiques. Ainsi la réalisation des consonnes varie selon le contexte vocalique. On observe aussi une absence de concordance graphème/ phonème. 

4. Spécificités de l’écrit

Les étapes de l’entrée dans l’écrit:

  1. le tracé inventé : tout d’abord écrire c’est comme dessiner. Le tracé est un dessin. L’élève n’a pas compris qu’il faut des lettres pour écrire. On l’observe chez les enfants qui font de gribouillis ressemblant à l’écriture d’un médecin sur les lignes. Puis l’écriture se fixe et l’enfant utilise des lettres fausses.
  2. l’écriture différenciée: utilisation des lettres connues. Attention à ce stade, on observe souvent une écriture miroir.
  3. l’écriture alphabétique : l’élève a compris que pour écrire, il faut des lettres. La lettre correspond à un son et les mots s’écrivent en syllabe. 

 

Les difficultés rencontrées par les l’élèves:  entendre le phonème dans la syllabe, distinguer les phonèmes proches, parler une langue maternelle phonétiquement différente du français.

 

En fin de MS début de GS, l’élève doit être capable de segmenter un mot en syllabe, comparer pour reconnaître deux syllabes identiques, positionner les syllabes d’un mot.

En fin de GS, il est capable d’isoler un phonème final ou initial d’un mot, de comparer 2 phonèmes. d’en reconnaître 2 identiques et de distinguer les phonèmes proches.

 

Quelques définitions en plus:

Compétences phonologiques: capacités utilisées automatiquement par l’enfant pour discriminer des sons.

Compétences épi-phonologiques: identification inconscientes des unités phonologiques.

Compétences méta-phonologiques: prendre conscience des syllabes, des phonèmes et les manipuler intentionnellement

 

 

1. La fonction épithète

Un épithète est généralement une fonction de l‘adjectif qualificatif. Son rôle est de qualifier le nom. Mais il est peut également être de nature différente: proposition subordonnée relative ou un participe passé.

Attention: l’épithète peut aussi être un adverbe employé comme adjectif  (exemple: un homme bien) ou être un nom employé sans déterminant (exemple: un remède miracle).

2. La fonction complément du nom

Le complément du nom a pour fonction de compléter le nom en le précisant. C’est une expansion du nom. Il fait partie du groupe nominal. Le CDN est le plus souvent un GN mais il peut être un pronom, un verbe à l’infinitif ou un adverbe.

Il est le plus souvent introduit par une préposition ( à ,de, dans, pour, vers, contre, etc..). C’est ce qui le différencie de l’épithète.

Attention à ne pas le confondre avec un COI ou un CC.

Le CDN apporte des précisions sur le nom, il peut exprimer la matière, la possession, l’origine, le lieu, la destination, le moyen ou la conséquence.

3. La fonction apposition

Une apposition est un nom ou un GN séparé de ce dernier dont il dépend par une virgule. Il faut faire attention de ne pas le confondre avec un épithète nominal avec apposition ou avec un épithète détaché.

Il y a une identité entre le nom et son apposition.

L’apposition apporte une explication mais n’est pas obligatoire. Elle peut être supprimée.

 

4. La fonction attribut

L’attribut du sujet donne une information sur le sujet. Il fait partie du GV.

La nature de l’attribut du sujet: adjectif qualificatif ou groupe adjectival, GN ou pronom, verbe à l’infinitif.  Il est introduit par des verbes d’état et certains verbes transitifs.

Astuce: Pour savoir s’il s’agit d’un attribut du sujet, on peut remplacer le verbe par être ou égale (si cela fonctionne alors c’est un attribut du sujet) ou essayer de pro-nominaliser le COD ( si cela fonctionne alors il s’agit d’un COD et non d’un attribut).  Ex: cette jupe parait rouge => cette jupe est rouge. rouge est un attribut du sujet.

 

L‘attribut du COD donne des informations sur le COD via le verbe. Il fait partie du GV et ne peut être supprimé. La nature de l’attribut du COD: adjectif qualificatif, GN, verbe à l’infinitif. Il est généralement introduit par des verbes attributifs.

Astuce : les attributs du COD deviennent attributs du sujet à la voix passive et sont introduits par une préposition ou par comme. L’autre test possible est la pro-nominalisation du COD, dans ce cas là l’attribut du COD restera à sa place d’origine.