Récapitulatif :Sauter haut- sauter loin

SAUTER LOIN- SAUTER HAUT

Le but est de se projeter dans l’espace en vue de franchir un obstacle déterminant une longueur ou une hauteur. Elle se caractérise par trois phases : la course d’élan, le saut ou prise d’appel, la suspension. Il est possible de sauter le plus haut (saut en hauteur ou saut à la perche) ou de sauter le plus loin (saut en longueur, penta-bond, triple-bond, multi-bond, triple saut).

Sauter haut Sauter loin
En extérieur stade ou espace enherbé.

Poteaux, élastiques, cordes, épingles à linge, rubans, 2 caisses
En extérieur : stade ou espace enherbé => plots de couleurs

En intérieur : tapis d’eps solidaire de couleur
Tenue sportive, échauffement,
  Règle : sauter et revenir par le côté. Ne jamais revenir en arrière (sécurité).
Cycle 1 – Agir dans l’espace, dans la durée et sur les objets


Attendu fin de cycle :          Ajuster et enchaîner des actions dans le cadre d’une intention précise, Mobiliser son énergie, Percevoir et anticiper une trajectoire.

Compétences motrices : Sauter en enchaînant un élan* et une impulsion sans marquer d’arrêt. * L’élan n’est pas nécessairement une course.Accepter l’envol pour sauter Se réceptionner après le saut pour enchaîner une action simple (courir, rouler…).
Courir et sauter vers le haut pour monter sur (PS).
Courir et sauter vers le haut (MS).
Courir et sauter pour franchir un obstacle en hauteur en prenant appel d’un seul pied (GS).
Sauter loin vers l’avant en contrebas (PS et MS).
Sauter vers l’avant en prenant appel d’un seul pied (MS et GS), avec ou sans élan.
Cycle 2- Produire une performance maximale, mesurée à une échéance donnée


Attendu fin de cycle : Courir, sauter, lancer à des intensités et des durées variables dans des contextes adaptés.
Compétences travaillées pendant le cycle : Transformer sa motricité spontanée pour maîtriser les actions motrices.Mobiliser de façon optimale ses ressources pour produire des efforts à des intensités variables.Pendant l’action, prendre des repères extérieurs à son corps pour percevoir : espace, temps, durée et effort.
Respecter les règles de sécurité édictées par le professeur.

Compétences motrices : Sauter en enchaînant course et impulsion sans rupture.
Donner une impulsion à un pied dans une zone d’appel pour sauter (s’envoler).
Se réceptionner sur ses deux pieds après avoir sauté.
Cycle 3- Produire une performance maximale, mesurée à une échéance donnée
Attendu fin de cycle : Combiner une course, un saut, un lancer pour faire une meilleure performance cumulée
Réaliser des efforts et enchaîner plusieurs actions motrices dans différentes familles pour aller plus haut.Mesurer et quantifier les performances
Compétences travaillées pendant le cycle :
Combiner des actions simples : courir-sauter
Mobiliser de façon optimale ses ressources pour réaliser la meilleure performance

Utiliser sa vitesse pour aller plus haut
Prendre des repères extérieurs et sur son corps pour contrôler l’effort.
Respecter les règles de sécurité édictées par le professeur.
Compétences motrices : Accepter le déséquilibre pour acquérir et utiliser de la vitesse pour sauter

Avoir une impulsion à un pied optimale vers le haut et l’avant pour sauter en utilisant les segments libres pour s’équilibrer
Maintenir la tonicité lors de la réception du saut. => se réceptionner en restant équilibrer
Pour sauter haut l’élève doit être capable de :
Effectuer une course d’élan en accélération progressive
Produire une impulsion énergique vers le haut
Trouver et utiliser le bon pied dans la zone d’appel  
Pour sauter loin l’élève doit être capable de :
Effectuer une course d’élan en accélération progressive
Prendre l’impulsion le plus près possible de la limite d’appel
Produire une impulsion énergétique vers le haut et vers l’avant
Se réceptionner sur ses pieds sans se déséquilibrer en arrière.
Échauffements pour entrer dans l’activité :
Sur la rive/dans la mare : Tous les joueurs sont à l’extérieur d’un cercle tracer au sol avec la maîtresse. Quand celle-ci dit « sur la rive », les enfants sautent en arrière. Quand elle dit « dans la mare », les élèves sautent en avant. Si la maîtresse se trompe en disant « sur la rive ou dans la mare », les joueurs doivent rester immobiles. Variantes : Changer les représentations : « rive et mare » par d’autres noms.
t.
Le passage de la rivière : 2 lignes parallèles délimitant une rivière plus ou moins large. 2 palets par enfant. Il faut franchir la rivière par bonds successifs. Au signal, les joueurs utilisent leurs palets pour franchir la rivière. S’ils posent un pied ou une main dans « l’eau », ils retournent à la ligne de départ et recommencent

Variantes : Varier les sauts (pas, pieds joints, appel un pied…)

Relais kangourous Au signal, les kangourous (équipes de deux enfants) qui progressent par petits sauts, essaient d’atteindre la ligne d’arrivée le plus rapidement possible. On peut également procéder sous forme de course poursuite. Variantes : L’enfant seul joue au kangourou. Constituer des groupes de trois ou quatre.
Ajouter une contrainte avec une balle entre les genoux.
Séance de référence : les couleurs. Les élèves doivent toucher avec la tête des foulards de différentes couleurs suspendus à différentes hauteurs à une corde entre des poteaux

Séance 1 : Remplir sa caisse avec le plus grand nombre d’objets suspendus. Les élèves des 2 équipes doivent décrocher en sautant (appel 2 pieds, appel 1 pied) le plus grand nombre d’objets pour remplir leur caisse. Les hauteurs de fils sont variées. Prendre un seul objet à la fois. Variantes : On peut baliser la course d’élan pour aider les élèves à prendre leur appel

  Séance 2 : Relais hauteur.
2 équipes dans 2 couloirs parallèles jonchés d’obstacles identiques. Au signal du maître, le premier élève de chaque équipe part en courant, franchit en sautant tous les obstacles qui se présentent à lui, contourne le plot placé au bout du couloir et court directement jusqu’à l’arrivée où il tape la main (ou donne un objet) au suivant qui effectuera le même parcours.
Variantes : Varier la hauteur des obstacles, leur nombre, la distance entre ceux-ci, la longueur des couloirs…  

 
Séance de référence : Les élèves sont répartis en trinôme et alternent trois rôles, celui de juge 1, juge 2 et de sauteur. La zone de multibonds est une zone de 4 à 6 mètres à adapter et matérialiser selon les potentialités des élèves, les deux derniers mètres sont délimités en 5 zones de couleur de 40 cm de large (zone 5 jaune ; zone 4 vert, zone 3 bleu, zone 2 rouge et zone 1 noir)

Séance 1 : Jeu des déménageurs en 2 équipes avec une rivière au milieu. Au signal, les joueurs partent de leur camp et vont prendre un objet dans la caisse adverse, qu’ils rapportent dans leur caisse. S’ils mettent le pied dans la rivière, on ne peut pas prendre un objet, on sort sur le côté et on ne peut déposer son objet dans la caisse.

Variantes : La largeur de la rivière, en entonnoir elle permet aux élèves de s’étalonner / La longueur de l’espace de course.  

Séance 2 : Les pas de géant pour enchaîner course d’élan et impulsion sur un pied, sans temps d’arrêt. Délimiter avec des plots un rectangle de 10 mètres de longueur par groupements de 2 élèves. Il faut traverser la rivière avec le moins d’appuis possible  Le juge compte « FORT » chaque appui au sol dans la zone et le premier hors zone et note le résultat sur ta fiche individuelle. Le sauter réalises 2 essais, après avoir choisi sa distance d’élan.  


Objectifs Comportements observés Comportements recherchés Obstacle à franchir Remédiations
Accélérer progressivement sa course d’élan                       Eviter la rupture au moment de l’impulsion Ralentir avant de sauter                         Piétine ou s’arrête devant la zone d’appel Accélère lors de la course d’élan                         Enchaine course et impulsion sans rupture Avoir une course accélérée et régulière (foulées régulières). Conserver la vitesse créée pour sauter. Trouver sa vitesse optimale permettant de donner une impulsion. S1 : Par deux : un élève prend sa course d’élan, et l’autre frappe dans ses mains le rythme qu’il adopte. L’élève observateur devra pouvoir dire si le rythme est en accélération, régulier ou en décélération. S2 : l’hippodrome-Courir 15 à 20 mètres avec des lattes espacées S3 : l’élan-S’élancer et accélérer pour franchir l’obstacle d’une hauteur ou d’une longueur variable. (privilégier l’impulsion et l’élévation pour sauter loin.) S4 : Inventaire et expérimentation de diverses structures rythmiques des courses d’élan S5 : Trois dispositifs de saut avec des longueurs de course d’élan différentes. Aménagement des zones de réception permettant l’appréciation de la performance. Les élèves sont par deux : un sauteur et un observateur. Le sauteur fait plusieurs essais sur chaque dispositif, de façon à ce qu’il puisse apprécier l’efficacité de son élan. Conseil : pour sauter loin, il est préférable de ne pas prendre un élan trop long.
Prendre l’impulsion le plus près possible de la limite d’appel Dépasse la limite d’appel, Etre trop loin de la limite d’appel, N’est pas sur le bon pied d’appel, Saute à pieds joints   Arrive dans la zone d’appel sur son pied d’appel,   Régularité des foulées dans la course d’élan. Méconnaissance de son pied d’appel. Utiliser sa vitesse pour donner une impulsion efficace S6 : Par deux : un élève court à partir d’un endroit matérialisé et prend appel dans la zone la plus proche de la ligne d’appel. Le deuxième élève repère la zone dans laquelle son camarade a posé le pied. Au deuxième passage, l’autre élève rectifie sa position de départ.   S7 : dispositif : 3 couloirs d’élan avec des zones d’appel plus ou moins grandes, une zone de réception graduée. L’élève débutera dans le couloir avec la zone d’impulsion la plus grande. Après plusieurs essais, il changera de couloir…Veiller à ne pas déformer la course d’élan, ne pas fixer du regard la zone d’impulsion.   S8 : Le maître ou un autre élève montre un foulard au moment de la première impulsion. Le sauteur doit en indiquer la couleur. Un observateur pourra relever la distance du pied d’appel par rapport à la marque de départ.    
Avoir une impulsion énergique vers le haut et vers l’avant Regarde ses pieds Garde la jambe libre tendue Se penche en avant Est déséquilibré au moment de l’impulsion Ne s’aide pas des bras Regarde au loin Pointe le genou de la jambe libre vers le haut et l’avant, Garde le buste vertical au moment de d’appel Lance les bras vers l’avant au moment de l’impulsion Rester équilibré pendant le saut.
Se réceptionner sur ses pieds sans déséquilibre arrière Tombe en arrière à la réception, Pose les mains en arrière Arrive groupé sur ses pieds, bars en avant L’équilibre pendant l’envol. S9 : Courir vite, franchir l’obstacle et enchainer une roulade à la réception.   S10 : A partir d’un banc ou d’une table, sauter fléchi pieds joints, pour arriver dans une zone assez loin sur tapis de réception ou fosse de sable. L’élève est capable d’enchaîner le mouvement vers l’avant à la réception.   S10 : Courir, prendre appel sur un plinth ou sur un tremplin. Se réceptionner sur un tapis ou dans un sautoir. L’élève conserve de la vitesse pour franchir la distance totale le plus vite possible.
Particularités du multibond
Changer de pied à chaque bond   Avoir du mal à changer de pied   Parcours/relais avec changement d’appuis (cerceaux, disques caoutchouc de couleurs dédiés à chaque pied). S’appuyer sur une matérialisation (lattes ou tapis à enjamber). Dire à l’enfant de rester en fente le plus longtemps possible
Ne pas perdre son équilibre lors des bonds Faire des bonds réguliers Garder l’équilibre à chaque bond mettre trop d’amplitude sur le premier saut et s’écraser au suivant, La vitesse pour donner une impulsion efficace. L’écrasement au sol : recherche d’un pied actif pour rebondir. L’équilibre pendant la succession des bonds. MB 1 : Un chemin formé de 5 ou 6 tapis. Une zone A en début du chemin. Une zone B à l’arrivée. Un départ variable pour la prise d ‘élan matérialisé par un plot.« Faites le moins de bonds possibles pour aller de A en B. » ou « Franchir une grande flaque d’eau en un minimum de bonds »      

Saut en hauteur : faire varier les trajectoires d’approche sur le fil

Différents plans :

Moteur : Equilibre dans le déplacement du corps ; Repères spatiaux et temporels pour organiser les actions (amplitude, cadence), Organisation du corps dans l’espace terrestre et aérien, Utilisation rationnelle de son corps (segments, dissociation train inférieur/ train supérieur)

Énergétique : Gérer, moduler son effort

Socio-affectif : Se motiver pour dépasser ses propres limites, Se confronter aux autres, Se positionner dans une équipe (relais, groupe…)

Cognitif : Capacité d’adaptation au milieu plus ou moins aménagé et contraignant , Capacité de prendre des informations (vitesse, trajectoire,…) ,Capacité d’utilisation optimum de ses ressources

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