Je démarre (enfin diront certains) les posts sur l’EPS.. sachez tout d’abord que faire du sport ou avoir pratiquer une discipline sportive en compétition, connaitre les règles d’un sport ne fera pas de vous un bon didacticien du sport. Je dirais même qu’avec l’art plastique c’est la matière la plus difficile à enseigner, cele qui demande le plus de structuration pour que cela ne parte pas dans tout les sens.

Tout d’abord, il faut définir le rôle de l’enseignant à savoir: Concevoir, Organiser, Conduire et Evaluer ( pour vous aider à vous en rappeler  COCE). Pour concevoir ses séances, l’enseignant prend appuie sur : les textes officiels + les caractéristiques des élèves + le matériel disponible.

Puis il va concevoir un module d’apprentissage (ou une séquence mais en EPS on parle de module) et définir les séances de ce module. Chaque séance doit proposer une situation d’apprentissage.

Le module d’apprentissage: c’est une activité travaillé sur 6 à 12 séances. Il est structuré par des objectifs d’apprentissages en 3 phases: découverte, apprentissage et bilan.

Le module a trois types d’objectifs:

  1. développer la motricité
  2. s’approprier des méthodes et des outils pour apprendre,
  3. connaitre les rôles sociaux et développer le respect des règles.

Le module d’apprentissage est un tout cohérent, une série de séances organisées dans le temps.

La séance est un temps d’activité physique encadrée, organisée, qui permet à tous les élèves de mobiliser et de développer leurs ressources. Elle démarre par un échauffement qui est structuré et adapté en durée et en intensité à l’âge des élèves. L’échauffement doit être ludique.  Il prévient les risques de blessures, instaure des rituels et prépare l’élève à entrer dans l’activité.

Après l’échauffement vient le corps de la séance ( ou la mise en place de la situation d’apprentissage), puis en second partie de séance le réinvestissement avant le retour au calme

La situation d’apprentissage est l’ensemble des contraintes que l’on pose à un élève mais aussi l’ensemble des ressources qui l’on sollicite chez l’élève.

Ses composantes sont ( à apprendre par cœur):

  • l’objectif: ce que l’enseignant souhaite faire apprendre à ses élèves = > il est spécifique
  • le but: ce que chaque élève doit apprendre => la consigne, c’est opérationnel
  • le dispositif: il doit être préciser aux élèves => c’est  l’aménagement du milieu, , les modalités de groupements des élèves ,.. il est nécessaire de préciser la durée, l’organisation matériel,  l’organisation humaine et la gestion de la sécurité
  • les opérations: ce que l’élève doit faire,= > consignes supplémentaires que le PE peut apporter sur le déroulement de l’action
  • les contenus d’enseignements: ils précisent les opérations pour dire comment faire pour réussir.= > c’est à dire les principes, règles d’actions motrices, gestion et méthode pour les acquérir
  • les critères de réussite: ils doivent être concrets et observables par l’élève. => l’existence de repères matérialisés ou de traces permet à l’élève de visualiser le progrès.
  • les variantes et remédiations.

Pour réaliser une situation d’apprentissage, il est possible d’adopter plusieurs stratégies pédagogiques:

  1. la situation définie, toutes les composantes sont données à l’élève,
  2. la situation semi- définie ou complexe: l’élève a connaissances du but et des opérations mais on ne lui donne pas les contenus d’enseignements c’est à dire comment faire. C’est la situation la plus utilisée en C2 et C3,
  3. la situation non définie (exploration en maternelle)  pour pouvoir par la suite structurer les apprentissages.

L’EPS est obligatoire. C’est de l’éducation aux sports. Cela implique un traitement didactique de la part de l’enseignant.

L’EPS c’est se mesurer à soi et aux autres.

L’écriture est une activité soutenue par le langage, la combinaison codée d’un système de signes. Sa fonction est de conserver et de communiquer (en différé) pour soi ou pour les autres.

L’enfant doit ainsi non seulement maîtriser le tracé des lettres mais aussi respecter les règles et les conventions de notre système, en comprendre le fonctionnement et donner du sens à ce qu’il écrit. 

Il y a 3 composantes de l’écriture:

  • sémantique : le sens
  • symbolique: le code alphabétique,
  • motrice: la dextérité graphique.

Apprendre à écrire nécessite d’avoir construit une représentation de l’écrit, d’avoir établi des liens entre ce qui se lit et ce qui et écrit. L’apprentissage de la lecture ne peut se concevoir que dans des situations authentiques. porteuses de sens.

Le rôle de l’enseignant:

Il planifie les étapes et élabore les progressions. Il planifie l’acte moteur et attire l’attention des élèves sur la sonorité des lettres, les transformations mots. => il favorise la compréhension de la graphie-phonie.

PS: pas d’enseignement de l’écriture, mais une observation d’écrits et de situations d’écriture. On parle d’écriture tâtonnée.

MS: copie de mots simples en lettres capitales,

GS: copie de mots connus en cursive si l’élève dispose de la maturité motrice nécessaire.

En maternelle, se pratique la dictée à l’adulte. Elle permet de travailler l’entrée dans l’écrit dès lors que l’enfant s’exprime à l’oral d’une part et d’autre part elle permet à l’élève de prendre conscience de différences caractéristique: rapport à l’oral, emploi du code, la notion de phrase, le segmentation en mots, la permanence de l’écriture. La dictée à l’adulte  peut être une dictée ou texte appris par cœur ou un dictée du langage.

Les compétences en jeu:

lLélève entre dans la syntaxe de la phrase, il aborde en situation le système verbal, le lexiques, les substituts et les chaines d’accords.

 

 

 

 

Il existe un certain nombre d’outils pour les élèves à besoins particuliers:

Le PPS,  Projet Personnalisé de Scolarisation dispositif. Relevant de la MDPH,il s’adresse aux élèves reconnus  « handicapés » par la CDA ( Commission des Droits et de l’Autonomie relevant de la MDPH -Maison Départementale des Personnes Handicapées).  S

Le PAP, Plan d’Accompagnement Personnalisé, est un dispositif interne à l’établissement. Il concerne les élèves atteints de troubles des apprentissages évoluant sur une longue période sans reconnaissance du handicap : trouble spécifique du langage (dyslexie, dysphasie, dyspraxie …)

Le PPRE,Programme Personnalisé  de Réussite Éducative, est un dispositif purement pédagogique. Le PPRE peut être établi  pour des élèves dont les connaissances et les compétences scolaires spécifiques ne sont pas maîtrisées ou qui risquent de ne pas être maîtrisées. Le PPRE est obligatoire en cas de redoublement.

Le PAI,Projet d’Accueil Individualisé, est un dispositif interne à l’établissement. Le PAI concerne les élèves atteints de troubles de la santé évoluant sur une longue période sans reconnaissance du handicap : pathologies chroniques, allergies, ..

Pour plus d’informations je vous invite à consulter le document ci-après:

DP-Ecole-inclusive-livret-repondre-aux-besoins_373373

 

Un peu d’histoire pour commencer

La circulaire du 30 avril 2002 traite des dispositifs d’adaptation et d’intégration scolaire dans le premier degré.

La loi du 11 février 2005 marque une nouvelle étape dans l’affirmation des droits des personnes handicapées et dans la volonté de l’État de garantir un accès à la scolarisation de droit commun, tout en répondant au mieux aux besoins éducatifs particuliers des jeunes.

La circulaire du 7 août 2009  et celle du 15 juillet 2010 abrogent la circulaire 2002-113 d’avril 2002 et  semblent confirmer la volonté d’une approche toujours plus inclusive de la scolarisation des élèves handicapés. Pour la première fois, le terme d’inclusion apparaît et réaffirme la nécessité d’une scolarisation en milieu ordinaire.

Les réflexions sur l’intégration et l’inclusion scolaire des élèves à besoins particuliers dans les écoles ordinaires à émerger dans les années 1970 dans le but d’instruire les enfants ayant de grandes difficultés d’apprentissage. Il a été constaté que  l’intégration présente des limites et l’on observe une évolution vers un concept plus large, celui de l’école inclusive.

 

Intégration vs Inclusion

Revenons sur la notion d’intégration à l’école, elle se concrétise de la manière suivante. L’élève concerné est intégré en classe pour les matières où il est montré qu’il pouvait suivre. Ces enseignements sont   accompagnés d’un enseignement spécialisé en dehors de la classe pour les besoins spécifiques (rééducation). Mais ce dispositif a montré ses limites. En effet, ce système attend de l’enfant qu’il s’adapte à l’école mais l’école ne s’adapte pas à l’enfant.

L’inclusion quand a elle revêt un aspect différent. Ici, c’est l’école qui s’adapte à l’enfant. Ainsi, l’enseignement se construit à partir des besoins des élèves, il s’agit alors de  mettre en place un dispositif plus modulaire, qui permette de constituer à certains moments de la journée des groupes de besoins, spécialisés ou non.

 

Les enjeux

L’école inclusive offre aux enfants à besoins éducatifs particuliers : le droit de grandir avec ses pairs, de développer ses compétences cognitives dans une école proche de chez lui, de construire les compétences sociales.

Les enfants dits ordinaires profitent aussi des aménagements qui sont faits pour leurs camarades. Une pratique systématique de la différenciation est évidemment au bénéfice de tous. De plus, l’inclusion favorise le respect d’autrui, l’ouverture sur l’autre et l’acceptation de la diversité.

Les obstacles

Obstacles liés à la diversité des publics accueillis : l’organisation individualisée de parcours correspondant à chacun des profils des élèves accueillis  est complexe.

Obstacles liés au comportement de l’élève : un élève a parfois besoin de temps pour prendre de nouveaux repères, pour se reconnaître dans son nouveau groupe-classe et aussi pour se « reconstruire » avant d’être capable d’acquérir une attitude d’élève, de nouveau compatible avec une fréquentation, même ponctuelle, de la classe ordinaire.

Obstacles liés à la configuration des locaux : la loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées repose sur le principe d’accessibilité. Or toutes les classes ordinaires ne sont pas accessibles.

Obstacles liés à la nature du projet d’inclusion : un décalage entre les apprentissages de l’élève en Clis et l’acquisition de la langue écrite notablement en maths et français.

Obstacles liés aux représentations de l’enseignant de la classe « ordinaire » : l’enseignant a déjà ses élèves ordinaires et leur hétérogénéité « à gérer » et l’énergie a déployée en direction
de ces enfants limite souvent la propension de ces enseignants à accueillir de nouveaux élèves aux besoins spécifique.

Obstacles liés à l’accompagnement des enseignants : les modalités concrètes de mises en oeuvre sont déléguées au terrain et l’enseignant peut se trouver démuni.