Sur ce topic j’ai essayé de simplifier les choses pour qu’elles soient claires pour moi. Du coup j’espère que cela sera clair pour vous..

1.Les erreurs à dominante phonétique

Il faut d’avoir savoir qu’il y a 3 cycles de consonnes d’un point de vue sonore.

  1. Les consonnes à souffle [f]/[v] les vibrantes, [s]/[z] les sifflantes, [∫]/[ℑ] les chuintements.
  2. Les consonnes percutantes [p]/[b], [t]/[d], [k]/[g]
  3. Les consonnes nasales: [m], [n],[l], [η]

Savoir cela et observer les similitudes sonores des consonnes permet de mieux comprendre ce type d’erreur phonétique. Elles sont en effet du à une mauvaise production orale.

Les consonnes que j’ai mises ci dessus présente des opposition entre phonème sourd et phonème sonore (langue vers le haut ou langue vers le bas). Essayer et vous verrez la différence.

2. Les erreurs à dominante phonogrammique.

La correspondance orale est correcte mais l’écrit est erroné. Il y a une problème dans le choix de l’archigraphème ( c’est le différente possibilité d’écrire un phonème).

3. Les erreurs à dominante morphogrammique

Il s’agit de  graphèmes non chargés de transcrire les phonèmes tel que:

  • marque finale de liaison. ex: la finale muette d’un mot comme il di
  • marque grammaticale de genre, de nombre, de personne ou de temps (conjugaison)
  • marque finale de dérivation comme grand => grandeur.
  • marque interne de dérivation comme main => manuel

4. Les erreurs concernant les homophones ou logogrammes

On distingue les homophones lexicaux comme champs/ chant , des homophones grammaticaux comme c’est/ s’est.

5. Les erreurs concernant les idéogrammes

Est considéré comme idéogramme tout signe qui ne relève par uniquement de l’alphabet comme la majuscule ou la ponctuation.

6. Non justifiable.

Enfin viennent les erreurs non justifiables ou dites de de segmentations

Quelques lien pour aller plus loin

 

Et pour aller plus loin:

http://bbouillon.free.fr/univ/ling/fichiers/orth/exo-orth.htm

http://ien-saverne.site.ac-strasbourg.fr/marathon/wp-content/uploads/2014/10/8_Typologie_erreurs_CATACH.pdf

http://jeunes.profs.free.fr/ortho/typologie.htm

1. Qu’est ce que la phonologie.

C’est une branche de la linguistique qui s’intéresse à l’organisation des sons pour former un mot. C’est différent de la phonétique qui s’intéresse aux sons eux mêmes.

La phonologie intervient dans l’apprentissage de la lecture et de l’orthographe.

Conscience phonologique : capacité à percevoir, découper et manipuler les unités sonores de la langue/ du langage telles que la syllabe, la rime, le phonème. 

En PS, jeu de langue pour jouer avec les sonorités. En MS démarrage de la phonologie.

2.Enseignement de la phonologie

Emilia Ferreiro:  » la trace écrite d’un élève est la conceptualisation qu’il a de notre système d’écriture. »

On attend en fin de GS que les élèves fassent une proposition aphabétique d’un mot.

Pour cela l’élève doit être capable de:

  • identifier un phonème, segmenter un mot en phonème,
  • reconnaître le nom des lettres

3.Progression

La conscience phonologique c’est la capacité à prendre conscience de la structure phonologique des mots et la manipuler. Elle est indispensable à la lecture.

Pour acquérir la conscience phonologique, il faut suivre la progression suivante:

  1. comprendre qu’un mot est porteur de son et qu’il n’est pas un objet (par exemple l’enfant va reconnaître Coca Cola comme un tout comme il reconnaîtrait une petite voiture au milieu d’autre) . Il faut travailler sur les repérages des sons, des comptines. Est ce que canard c’est (ça sonne) comme papillon?
  2. la conscience syllabique. Pour la développer il faut faire des manipulations sur les syllabes, rimes, attaque, ajouter, supprimer, inverser, comparer.
  3. la conscience phonémique. Il faut que l’élève prenne conscience que le langage est composé de sons élémentaires: les phonèmes. Jeux d’ajout, de suppression, de comparaison ( intrus) de segmentation.

Il faut limiter (voir supprimer) les supports d’images qui confondent l’élève plus qu’il ne l’aide.

Les difficultés de la conscience phonémique  viennent de l’absence de concordance parfaite entre les unités acoustiques et phonémiques. Ainsi la réalisation des consonnes varie selon le contexte vocalique. On observe aussi une absence de concordance graphème/ phonème. 

4. Spécificités de l’écrit

Les étapes de l’entrée dans l’écrit:

  1. le tracé inventé : tout d’abord écrire c’est comme dessiner. Le tracé est un dessin. L’élève n’a pas compris qu’il faut des lettres pour écrire. On l’observe chez les enfants qui font de gribouillis ressemblant à l’écriture d’un médecin sur les lignes. Puis l’écriture se fixe et l’enfant utilise des lettres fausses.
  2. l’écriture différenciée: utilisation des lettres connues. Attention à ce stade, on observe souvent une écriture miroir.
  3. l’écriture alphabétique : l’élève a compris que pour écrire, il faut des lettres. La lettre correspond à un son et les mots s’écrivent en syllabe. 

 

Les difficultés rencontrées par les l’élèves:  entendre le phonème dans la syllabe, distinguer les phonèmes proches, parler une langue maternelle phonétiquement différente du français.

 

En fin de MS début de GS, l’élève doit être capable de segmenter un mot en syllabe, comparer pour reconnaître deux syllabes identiques, positionner les syllabes d’un mot.

En fin de GS, il est capable d’isoler un phonème final ou initial d’un mot, de comparer 2 phonèmes. d’en reconnaître 2 identiques et de distinguer les phonèmes proches.

 

Quelques définitions en plus:

Compétences phonologiques: capacités utilisées automatiquement par l’enfant pour discriminer des sons.

Compétences épi-phonologiques: identification inconscientes des unités phonologiques.

Compétences méta-phonologiques: prendre conscience des syllabes, des phonèmes et les manipuler intentionnellement

 

 

1. La fonction épithète

Un épithète est généralement une fonction de l‘adjectif qualificatif. Son rôle est de qualifier le nom. Mais il est peut également être de nature différente: proposition subordonnée relative ou un participe passé.

Attention: l’épithète peut aussi être un adverbe employé comme adjectif  (exemple: un homme bien) ou être un nom employé sans déterminant (exemple: un remède miracle).

2. La fonction complément du nom

Le complément du nom a pour fonction de compléter le nom en le précisant. C’est une expansion du nom. Il fait partie du groupe nominal. Le CDN est le plus souvent un GN mais il peut être un pronom, un verbe à l’infinitif ou un adverbe.

Il est le plus souvent introduit par une préposition ( à ,de, dans, pour, vers, contre, etc..). C’est ce qui le différencie de l’épithète.

Attention à ne pas le confondre avec un COI ou un CC.

Le CDN apporte des précisions sur le nom, il peut exprimer la matière, la possession, l’origine, le lieu, la destination, le moyen ou la conséquence.

3. La fonction apposition

Une apposition est un nom ou un GN séparé de ce dernier dont il dépend par une virgule. Il faut faire attention de ne pas le confondre avec un épithète nominal avec apposition ou avec un épithète détaché.

Il y a une identité entre le nom et son apposition.

L’apposition apporte une explication mais n’est pas obligatoire. Elle peut être supprimée.

 

4. La fonction attribut

L’attribut du sujet donne une information sur le sujet. Il fait partie du GV.

La nature de l’attribut du sujet: adjectif qualificatif ou groupe adjectival, GN ou pronom, verbe à l’infinitif.  Il est introduit par des verbes d’état et certains verbes transitifs.

Astuce: Pour savoir s’il s’agit d’un attribut du sujet, on peut remplacer le verbe par être ou égale (si cela fonctionne alors c’est un attribut du sujet) ou essayer de pro-nominaliser le COD ( si cela fonctionne alors il s’agit d’un COD et non d’un attribut).  Ex: cette jupe parait rouge => cette jupe est rouge. rouge est un attribut du sujet.

 

L‘attribut du COD donne des informations sur le COD via le verbe. Il fait partie du GV et ne peut être supprimé. La nature de l’attribut du COD: adjectif qualificatif, GN, verbe à l’infinitif. Il est généralement introduit par des verbes attributifs.

Astuce : les attributs du COD deviennent attributs du sujet à la voix passive et sont introduits par une préposition ou par comme. L’autre test possible est la pro-nominalisation du COD, dans ce cas là l’attribut du COD restera à sa place d’origine.

 

 

 

 

1. Le complément essentiel

Un complément essentiel complète le verbe, il fait partie du groupe verbal. Il ne peut-être ni déplacé ni supprimé sans que la phrase devienne incorrecte ou change profondément de sens.

1.1 Nature

Le complément essentiel peut être: un nom, un pronom, un verbe à l’infinitif, un groupe prépositionnel,  un subordonnée complétive.

Par exemple:

Le loup attend la brebis ( nom)

Le loup attend celle-ci ( pronom)

Le loup attend d’attaquer ( verbe à l’infinitif)

Le loup attend que la brebis s’approche ( subordonnée complétive)

1.2 Fonctions

Le complément essentiel peut être un COD ou un COI. Mais attention il existe des compléments essentiels de lieu, de temps…

1.2.1.Le COD ou complément d’objet direct:

Il se construit directement après le verbe sans préposition  pour en compléter le sens et indiquer sur qui ou sur quoi se passe l’action. Il peut être remplacer par un pronom (le, la, l’, les, en..) et à la forme passive le COD devient sujet.  Attention: un verbe à la voix passive n’a JAMAIS de COD!!!!

La place du COD dans la phrase dépend de sa nature, si c’est :

  • un nom, un verbe à l’infinitif ou une proposition subordonnée complétive, il est placé juste après le verbe.
  • un pronom, il est placé juste avant le verbe. Sauf à l’impératif, le pronom est placé après le verbe à la forme affirmative et avant à la forme négative.
  • un pronom relatif ( subordonnée conjonctive),il est placé avant le sujet du verbe. ex: La trousse que tu m’as achetée est très pratique.

Dans d’autres situations  comme dans les interrogation directes portant sur le COD , celui-ci est au début de la phrase. ex: Quelle voiture prenons nous? Dans une tournure présentative du type c’est ..que. ex: C’est le numéro que…Dans certaines expression figées comme: Grand bien vous fasse!

 

Astuce: pour différencier un COD et un attribut: le COD complète le verbe alors que l’attribut apporte une information sur le sujet via le verbe d’état.

 

1.2.2. Le COI ou le complément d’objet indirect.

Il se construit indirectement après le verbe à l’aide d’une préposition ( à , de sur, pour , contre..). Il peut être remplacé par un pronom (lui, leur, en, y, eux, elle (s), ..)

Le COI peut être un groupe prépositionnel (prep+GN, prep + pronom, prep+inf), un pronom, une proposition conjonctive complétive – que, à ce que , de ce que), une relative à valeur substantive.  Pour reconnaître un COI on se pose la question: à qui, à quoi de qui ou de quoi, pour qui ou pour quoi? .. Si le COI suit un COD alors on le nommera COS ou complément d’objet second.

 

Astuce: pour différencier un COI d’un CDN (complément du nom), le COI doit compléter le verbe alors que le CDN complète le nom. Pour différencier le COI du complément d’agent, vérifier que la phrase est à la forme active. Sinon il s’agit d’un complément d’agent.

1.2.3 Le complément essentiel de mesure

Il fait parti du GV, se rencontre avec les verbes : mesurer, coûter, valoir,  durer , vivre. Il indique  une caractéristique du sujet. Il se construit directement sans préposition. Il ne peut pas se transformer à la voix passive. C’est ce qui le différencie du COD!!!  et pour interroger un complément essentiel on pose la question « Combien? »

Nature: GN, pronom, adverbe ou groupe adverbial

1.2.4 Le complément essentiel de lieu

Il fait parti du GV, se rencontre avec les verbes  de mouvement: se rendre, aller, venir, entrer…Il exprime le lieu. Il est le plus souvent introduit par une préposition. Il s’emploie dans les tournures passives.

Nature: Groupe prépositionnel ( à , vers, de, après , autour de, contre, par, jusqu’à ) ou GN sans préposition qui déisgnera une rue, une place..

1.2.3 Le complément essentiel de temps

Il fait parti du GV, se rencontre avec les verbes donnant une durée, une date.

1.2.5 Les autres compléments 

Les compléments essentiels de moyens ou de manière (en voiture, en retard..)

Le complément d’un verbe impersonnel : IL =>  il ne renvoie à rien n’y personne par exemple: il pleut, il faudrait, .. Il est question de transformer l’auberge en chambre d’hôtes.

2. Le complément circonstanciel

C’est le mot ou le groupe de mots qui complète l’idée du verbe en indiquant quelque précision extérieure à l’action. Il introduit une circonstance, une précision du cadre. Il permet de construire une phrase étendue. Il est facilement mobile. 

Nature: groupe prépositionnel, GN, adverbe, subordonnée conjonctive, subordonnée participiale.

Il peut exprimer :temps, lieu, moyen , manière, cause (en raison de) , conséquence, but (objectif, finalité), concession (malgré, indépendamment), opposition( groupe prépositionnel comme loin de au lieu de..), condition, comparaison (comme).

 

 

 

Dans le cadre d’un exercice lecture/écriture, le support visuel d’une image illustrant le texte a pour intérêt de renforcer la contextualisation. Il faut permettre à l’élève de se créer un horizon d’attente (l’élève anticipe sur un univers de référence et des scénarios possibles). Les illustrations sont également des supports à l’imaginaire. Avant de lire le texte, il faut travailler la compétence émission d’hypothèses. Le choix des textes doit s’orienter vers des personnages dans lesquels les élèves peuvent s’identifier.

L’élève doit être capable:

  • contextualiser un texte,
  • émettre des hypothèses,
  • se créer un horizon d’attente,
  • lire et comprendre un texte
  • lecture fine et interprétation.

 

Il est attendu que l’élève produise des écrits variés en s’appropriant les différentes dimensions de l’activité d’écriture.  C’est à dire:

  • connaitre les caractéristiques principales des différents genres décrits,
  • construction d’une posture d’auteur,
  • mise en oeuvre ( guidée puis autonome) d’une démarche de production de textes dans lesquels l’élève va convoquer un univers de référence, un matériau linguistique et va trouver des idées , élaborer des phrases et les enchaîner avec cohérence
  • développer des connaissances sur la langue,
  • mobiliser des outils liés à l’étude de la langue.

 

Il est attendu que l’élève soit capable de réécrire son texte à partir de nouvelles consignes afin d’améliorer son texte. Il va ainsi avoir une conception de l’écriture comme un processus inscrit dans la durée. Il apprend à mettre à distance son texte pour l’évaluer. Il cherche les formulations adéquates et enrichit son texte. Il est capable d’expérimenter de nouvelles consignes d’écritures.