Cela fait parti du socle commun et est dans les apprentissages. On a besoin de mots pour apprendre et de mots pour reformuler. Le langage est ce qui permet d’intégrer le savoir. Il permet la communication et l’interaction avec les paires.

Il est le pivot des apprentissages à l’école (même une séance de sport ou de motricité fine).

C’est par le mot que le geste devient quelque chose de concret. Il permet:

  • une meilleure compréhension, la mémorisation d’un savoir.
  • de s’ouvrir au monde (c’est quand je peux nomme les choses que je peux aller à l’extérieur de moi).
  • l’intégration, l’insertion sociale dans la vie quotidienne.
  • de se repérer dans l’espace et le temps : dans, sur, avant, après..
  • d’intégrer une réflexion à ses actes et même de transformer sa pensée antérieure.

Le langage est le propre de l’homme et nécessite un long apprentissage.



Entrer dans le langage c’est se mettre en jeu. Le rôle de l’enseignant est fondamental pour apprendre à parler. Il faut proposer à l’enfant d’entrer dans le langage au travers de situations variées et accompagner sa progression.

Il faut définir 1 à 2 objectifs par séances dont 1 objectif langagier seulement.

En maternelle, le travail oral est réalisé dans toutes les situations et dans tous les domaines. Il est également nécessaire de travailler les compétences de compréhension et de production (en continu et en interaction) .

L’élève acquière du vocabulaire et une syntaxe adéquate. Il apprend à manipuler les mots dans différents contexte d’utilisation (un mot est retenu si il est utilisé entre 8 et 10 fois dans différents contextes).

On reformule à la place de l’enfant , on donne les mots plutôt que de les laisser en difficulté.

1. Le rôle de l’enseignant

Le rôle de l’enseignant est fondamental. L’enfant a besoin d’un adulte pour apprendre à parler. Il s’agit de la fonction d’étayage de Jérome Bruner.

Cette dernière renvoie au cadre proposé par Vygotski: dans une situation d’apprentissage, il y a un novice et un tuteur. Le but du novice est de faire et/ou de dire, celui du tuteur est de faire faire ou de faire dire.

Le tuteur doit fournir au novice toutes les informations nécessaires, les instruments utiles et les présenter sous forme simplifiée et assemblable par le novice.

Plus le novice progresse, plus le tuteur s’efface pour lui laisser l’initiative et le contrôle de la réalisation.

Bruner utilise la fonction d’étayage afin de soutenir et de stimuler l’enfant pour qu’il puisse effectuer la tâche, comprendre le but à atteindre et les moyens de l’atteindre

2. L’étayage

Il définitif les 6 fonctions de l’étayage:

l’enrôlement : faire entrer les enfants dans la tâche. Engager l’intérêt de tous les enfants dans celle-ci.

la réduction des degrés de liberté: faire en sorte que l’enfant ne se sente pas submerger. L’enseignant apporte les aides: d’abord, maintenant, ensuite..

le maintien de l’orientation: maintenir tous les enfants dans la tâche.

signalisation des caractéristiques déterminantes: l’enseignant va fournir une information entre ce que l’enfant a produit et ce qu’il devrait dire.

le contrôle de la frustration: l’enseignant motive les enfants par une parole bienveillante, fait en sorte que l’enfant ne soit pas démobilisé face à la tâche

démonstration ou présentation modèle: l’enseignant est modélisant, il reformule, il donne une réponse, il aide l’enfant à finir sa phrase.

Ainsi au cours d’une séance de langage ses points sont mobilisés tour à tour. Le plus intéressant est de travailler en petit groupe. Ce qui présente l’avantage d’augmenter le temps de parole de chaque élève, l’enseignant peut d’avantage veiller à la progression de l’élève et favorise le langage des petits parleurs, l’enfant est plus à l’aire avec ses pairs que seulement avec l’enseignant.

Les groupes de travail peuvent être d’abord hétérogène (les petits parleurs entendent) puis homogènes (réinvestissement de ce qui a été dit dans le groupe hétérogène).

Plus l’enfant est petit plus il doit être quotidiennement au cœur de situations de langage.

3. Les situations

Le langage s’acquiert en situation . Il faut lier la parole au vécu et proposer des actions/situations où l’enfant est acteur.

  • situation de jeux: memory, loto, jeu de rôle?..
  • situation de mime: mimer la scène d’une histoire, donner la parole à un personnage
  • activités autours des livres (activités inductrices de langage) qui créent un lien affectif entre l’enfant et l’apprentissage.
  • coin jeux: désignation par l’enfant dans la situation de jeu, jouer à la dînette, la mascotte a faim, la poupée a froid..
  • les jeux sportifs: jouer au crocodile, au déménageurs..