Le thème c’est ce dont on parle, ce que l’on connait déjà. On le trouve généralement en début de phrase.

Le propos c’est l’information nouvelle apportée au thème.

Par exemple: La maison est inhabitée (thème) depuis plusieurs années (propos).

L’utilisation de la forme emphatique permet de mettre en valeur le thème ou l’information nouvelle.

  • en utilisant une tournure présentative simple: c’est ..qui, c’est .. que, voici… que). Par exemple: C’est sa mère (propos) qui a grandi dans cette maison
  • en utilisant le détachement d’un élément au début de la phrase repris ensuite par un pronom. Par exemple: Cette maison (thème), ses parents y ont vécu.
  • la tournure présentative complexe: « ce qui .. c’est que » met à la fois le thème et le propos en valeur. Par exemple: Ce qui rend cet endroit si particulier, c’est que ses parents y ont vécu.

Dans un texte, chaque phrase doit apporter une information nouvelle par rapport à la précédente. Les thèmes et les propos doivent s’enchaîner de manière organisée.

  • la progression à thème constant , chaque phrase reprend le même thème
  • la progression à thèmes dérivés. Les phrases suivantes déclinent le thème précédent en différentes parties.
  • la progression linéaire. Les thèmes et propos s’enchaînent, le propos devient le thème de la phrase suivante.

L’énonciation est l’acte individuel de production, d’utilisation de la langue dans un contexte déterminé, ayant pour résultat l’énoncé.

L’énonciation consiste à employer la langue dans une situation de communication précise. Chaque énonciation ne se produit qu’une seule fois.

 L’énonciation est un acte de création. Les deux termes s’opposent comme la fabrication s’oppose à l’objet fabriqué. On distingue deux plans de l’énonciation selon que le locuteur s’implique dans son énoncé (discours direct, indirect ou narrativisé – nota : ces 3 types de discours sont des discours rapporté) ou qu’il prend ses distances (récit).

Un énoncé est ce qui est écrit ou dit (texte, dialogue, discours…), il est le produit de l’énonciation, le résultat de l’acte de parole. L’énoncé désigne toute suite de mots prononcés ou écrits.

 Toute pensée exprimée est un énoncé.

L’énoncé prend son sens en fonction de la situation dans laquelle il est produit : la situation d’énonciation.

La situation d’énonciation, c’est-à-dire les circonstances spatiotemporelles de l’énonciation, est la situation dans laquelle la parole a été émise ou la situation dans laquelle un texte a été écrit.

Pour reconnaitre une situation d’énonciation il faut connaitre : le locuteur (qui parle ?), le destinataire (à qui ?), quand et où l’énonciation se produit.

Les indices d’énonciation ne se comprennent que par rapport à une situation précise.

Les indices de l’énonciation sont : les déictiques, les pronoms personnels de la première et de la deuxième personne, les déterminants et les pronoms démonstratifs, les mots qui indiquent le lieu et le temps, les temps verbaux. Les modalités d’énonciation : la phrase est-elle déclarative ? interrogative ? impérative ? exclamative ?

L’énoncé peut être ancré dans la situation d’énonciation et faire référence aux éléments de la situation d’énonciation, les indices : présence d’un locuteur/d’un destinataire, indication du lieu (ici, là, à ma gauche), de temps (maintenant, .), le temps employé (présent, passé composé, futur).

Par exemple : je serai là dans dix minutes

L’énoncé peut être coupé de la situation d’énonciation. Il ne se réfère pas à la situation dans laquelle il a été énoncé. Le plus souvent, la 3ème personne du pluriel est employée. Le lieu ets le moment sont clairement indiqué. Les temps utilisés sont le passé simple, l’imparfait et le plus que parfait.

Par exemple : elle était partie à l’aube, traversant les champs sous la lumière opacifiée de brume.